En 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris est ravagée par un violent incendie. Cette tragédie émeut beaucoup et suscite des élans de solidarité pour la reconstruction.
Soudain, un roi ivoirien, Amon N’Douffou V, fait un don en expliquant son geste par le « lien fort » entre son royaume et la cathédrale.
Il faut remonter des siècles en arrière pour bien comprendre les raisons qui ont guidé ce geste de générosité. Serge Bilé, l’écrivain-journaliste aide à comprendre dans son nouveau livre paru aux éditions Kofiba : « Prince Aniaba : le mousquetaire ivoirien de Notre-Dame de Paris« .
Ce trait d’union entre Notre-Dame et la Côte-d’Ivoire tient de l’engagement commercial. Un enfant, le prince Aniaba quitte la contrée d’Assénie (sud de la Côte-d’Ivoire) pour se rendre en France comme gage pour sceller un accord.
Aniaba, récupéré par le frère du roi trouve sa vocation au sein de cette cathédrale Notre-Dame de Paris. Bel homme, véritable stratège, le Prince sollicite par l’entremise de Madame de Maintenon, une rencontre avec le roi soleil Louis XIV.
Une ascension fulgurante et une fin décadente
Dans le livre de Serge Bilé, Aniaba ce beau noir, a reçu une éducation extraordinaire. On apprend que les femmes étaient en admiration devant celui qui avait une vie d’aristocrate.
Le mousquetaire ivoirien rentre dans son pays pour être couronné Roi avec la bénédiction de Louis XIV. Mais les choses se passent mal et il ne répond pas aux attentes des Français. Ces derniers traitent avec le roi présent sur le trône.
Le Prince Aniaba est humilié, tous les cadeaux qui lui étaient destinés sont attribués au prince régnant. Un livre suscite la curiosité, qui au-delà de l’aspect historique permet une compréhension de l’aspect psycho-social du jeu des pouvoirs.
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