En première ligne depuis le coup de force d’Assimi Goïta, les chefs d’États ouest-africains se réunissent le 30 mai à Accra pour débattre d’éventuelles sanctions à l’encontre du pouvoir malien. Jeune Afrique livre les coulisses de ces négociations.
Le réseau téléphonique des chefs d’État de la Cedeao aura rarement été aussi encombré que cette dernière semaine. Depuis le coup de force du vice-président Assimi Goïta, qui a poussé Bah N’Daw et Moctar Ouane à la démission après les avoir démis de leurs fonctions le 25 mai, les présidents sont en première ligne pour tenter de régler cette nouvelle crise politique à Bamako.
Selon nos informations, Alassane Ouattara est particulièrement impliqué dans ce dossier. L’Ivoirien a parlé à Assimi Goïta depuis le coup d’État et prépare activement le sommet spécial de la Cedeao consacré à la crise malienne qui aura lieu à Accra le 30 mai. Il s’est aussi entretenu avec certains de ses pairs ouest-africains, allant jusqu’à interrompre à plusieurs reprises le conseil des ministres qu’il présidait mercredi 26 mai pour leur parler au téléphone.
Un trio Ouattara-Jonathan-Akufu-Addo
Déjà très impliqué lors du coup d’État d’août dernier – il était à l’époque, comme le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, en passe d’être réélu pour un nouveau mandat -, Alassane Ouattara est un des partisans d’une ligne dure au sein de la Cedeao, favorable à l’application de sanctions à l’encontre de Goïta et du pouvoir malien, représenté par l’ex-junte ayant renversé Ibrahim Boubacar Keïta en 2020.
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