17 janvier 2013-17 janvier 2021, il y a 8 ans aujourd’hui que Charles Blé Goudé en fuite se faisait arrêter au Ghana voisin après les tragiques événements liés à la crise post-electorale de 2010 en Côte d’Ivoire. Élément incontournable du régime de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé avait été pointé du doigt comme l’un des éléments majeurs ayant plongé la Côte d’Ivoire dans un chaos ayant entrainé 3000 morts. Cet état de fait a donc conduit après son arrestation au Ghana, son retour en Côte d’Ivoire et au final un transfert à la Cour Pénale Internationale (CPI).
Aujourd’hui acquitté après un long procès à la CPI, le leader du COJEP a décidé en ce dimanche 17 janvier, jour marquant les 8 ans de son arrestation au Ghana, de revenir sur les circonstances de son arrestation ayant conduit à son transfert à la CPI.
Charles Blé Goudé :
» Il y a huit ans ( 8 ans) que la police ghanéenne me mettait aux arrêts, après avoir défoncé ma porte à 06 heures tôt le matin d’un 17 janvier 2013. Déporté en Côte d’Ivoire, je suis détenu au secret 14 mois à la DST avant d’être transféré à La Haye. Les personnes physiques et morales de qui j’étais en droit d’attendre un soutien en pareilles circonstances, ont plutôt enclenché une campagne de mensonges qui tranchait avec ma triste réalité du « trou » de la DST. J’ai tout entendu : << Blé Goudé n’est pas en prison, il boit du champagne avec Hamed Bakayoko, il a fait un deal, etc.>>.
Même lorsque des images (photos) finissent par révéler ma souffrance à la DST, certains ont préféré spéculer sur la blancheur de mes dessous, comme si pour prouver ma fidélité au combat, je devrais porter des caleçons noirs.
Aujourd’hui 17 janvier 2021, je me souviens pour le moment. A l’endroit des ivoiriens et africains qui m’ont soutenu, je dis merci. Ma part de vérité concoctée dans un livre, est en cours de finition pour une parution prochaine afin que les faits fassent taire le mensonge dans un silence sans gloire. Aujourd’hui 17 janvier 2021, je me souviens ! Un jour je dirai ma part de vérité. »
