La presse nous présente aussi ce matin le match présidentiel qui se profile demain, jeudi 14 janvier, en Ouganda. « Au pouvoir depuis 35 ans, Yoweri Museveni, président sortant, brigue un sixième mandat. Il aura pour principal adversaire le chanteur Bobi Wine, 38 ans qui mobilise la jeunesse ». Avec ces mots, Walf, le journal sénégalais, pose le décor mais il prévient d’emblée : « Yoweri ne veut rien lâcher ». « Modification de la Constitution en 2017, suspension à l’accès à l’ensemble des réseaux sociaux et services de messagerie jusqu’à nouvel ordre, harcèlement de journalistes, musèlement de la presse… Ce n’est que la face visible de l’iceberg pour prolonger le bail de Yoweri Museveni à la tête de l’Ouganda, déplore Walf, citant ici l’ancien président des Etats-Unis, Barack Obama lors d’un voyage au Ghana : « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais plutôt d’institutions fortes ». Et cela, ironise Walf, « l’Amérique nous le montre avec ce loufoque de Donald Trump, qui, grâce à la solidité des institutions américaines va, malgré toutes ses velléités de se maintenir au pouvoir, sortir par une petite porte de la Maison-Blanche. Mais, des types comme Yoweri Museveni, l’Afrique n’en a plus besoin », conclut l’article.
En France Libération de son côté consacre une double page à cette présidentielle ougandaise. Le quotidien évoque un « régime corrompu » et une répression violente qui « fait voler en éclats la légende d’une démocratie pacifique ». RFI
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