Abuja,25 fev -Le président sénégalais, Macky Sall, qui avait précédemment manqué le sommet précédent, est cette fois-ci présent à la réunion de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette décision a suscité une vive préoccupation au sein de la CEDEAO, bien que jusqu’à présent, aucune mesure concrète n’ait été prise dans ce sens par l’organisation régionale. Le sommet de la CEDEAO, tenu à Abuja, invite le Sénégal à privilégier le dialogue pour résoudre la crise politique en cours, semblant ainsi valider la posture adoptée par le président Macky Sall.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO réunis en sommet extraordinaire, samedi, à Abuja (Nigeria), ont appelé les parties prenantes sénégalaises à ”donner la priorité au dialogue en vue de préserver les acquis démocratiques du Sénégal à travers une élection présidentielle libre, inclusive et transparente’’.
Dans son communiqué final, la conférence des chefs d’Etat a appelé ‘’toutes les parties prenantes sénégalaises à donner la priorité au dialogue en vue de préserver les acquis démocratiques du Sénégal à travers une élection présidentielle libre, inclusive et transparente’’.
Selon le document dont l’APS a eu connaissance, les dirigeants de la CEDEAO ont pris ‘’note de la fin du mandat du président Macky Sall le 2 avril 2024” et l’ont félicité pour ”les formidables réalisations en matière d’infrastructures et de développement économique” en tant que président de la République du Sénégal et ”pour son leadership inestimable en Afrique et le monde’’.
Le chef de l’Etat sénégalais a participé, samedi, à Abuja, au sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO sur les questions politiques, sécuritaires et diplomatiques au sein de l’organisation communautaire.
Le Sénégal fait face à une crise politique après que le chef de l’Etat a annoncé le 3 février, l’abrogation du décret qu’il avait signé pour convoquer les électeurs aux urnes, le 25 février, entrainant de facto, la suspension du processus électoral.
Dans sa décision rendue publique le 15 février, le Conseil constitutionnel a jugé ‘’contraire à la Constitution’’ une proposition de loi portant report jusqu’au 15 décembre de l’élection présidentielle.
La juridiction a dans le même temps annulé le décret par lequel le président de la République a renoncé à la convocation du corps électoral.
Le report annoncé de l’élection présidentielle a été suivi de heurts mettant aux prises des forces de l’ordre et des manifestants réclamant le respect du calendrier électoral.
Quatre décès ont été enregistrés dans ces violences à Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor.
Le président Macky Sall a invité à un dialogue, lundi et mardi, avec les forces vives de la nation, pour déterminer la date de l’élection présidentielle et la continuité du pouvoir à l’expiration de son mandat, le 2 avril.
La plateforme dénommée Synergie des organisations pour la sauvegarde de la paix (SOS/PAIX) a annoncé, vendredi, son intention de ne pas y participer.
La plateforme Aar Sunu élection (protéger notre élection), un regroupement d’organisations se réclamant de la société civile, a également fait part de sa décision de ne pas participer à ce dialogue rejeté par seize des dix-neuf candidats retenus par le Conseil constitutionnel.
Jean Moliere