Grèce : au moins 79 migrants morts dans le naufrage dramatique d’une embarcation.
Au moins 79 personnes sont mortes mercredi au large de la Grèce après que leur embarcation a coulé, malgré des appels à l’aide dès le mardi matin. Un drame humain qui a notamment fait réagir les associations et la gauche sur la politique migratoire et l’accueil des réfugiés.
La nuit tombée, un bateau des garde-côtes grecs rentre de sa mission de sauvetage. À son bord se trouve une partie des corps des migrants noyés dans le naufrage de leur embarcation. Sur le côté, il y a des housses mortuaires les unes à côté des autres, que les autorités déplacent une fois accosté. Sur la terre ferme, secours et association accueillent ceux qui ont survécu. « Nous parlons d’un très grand nombre de migrants qui se trouvaient à bord, ce qui signifie que le nombre de disparus au final pourrait être vraiment très élevé », confie une responsable.
Des centaines de victimes potentielles
C’est depuis la Libye que ces migrants ont tenté la traversée de la Méditerranée. Leur embarcation, un bateau de pêcheurs bondé, a coulé au large du Péloponnèse, en Grèce. L’objectif était d’atteindre l’Italie. Combien étaient-ils ? Des centaines, selon certains témoignages. Il y aurait donc des dizaines voire des centaines de victimes potentielles. La Grèce a annoncé qu’elle allait observer trois jours de deuil national après ce naufrage.
Pas de gilets de sauvetage à bord
« Nous ne savons pas combien de personnes étaient à l’intérieur, mais nous savons qu’il est habituel pour les passeurs de les enfermer, afin de maintenir le contrôle à bord », a ajouté un porte-parole du gouvernement, Ilias Siakantari. Dans un tweet, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dit « craindre d’autres pertes en vies humaines ».
Avant l’accident, l’embarcation avait été repérée pour la première fois mardi après-midi par un avion de Frontex, l’Agence européenne de surveillance des frontières, mais les personnes à bord ont « refusé toute aide », ont indiqué les autorités portuaires grecques.
JM/AFP