9 décembre 2024
Paris - France
AFRIQUE

Mali : des « dysfonctionnements » au sein de la Minusma à l’origine de l’interpellation des 49 soldats ivoiriens ? 

Plus de deux semaines après l’interpellation des 49 militaires ivoiriens à Bamako, la Minusma reconnaît que 

certaines procédures « nont pas été suivies ». Un début de réponse qui peine encore à faire la lumière sur la situation

Première ébauche dexplication pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, la Minusma. Près de deux semaines après linterpellation, le 10 juillet, de 49 soldats ivoiriens à Bamako, la mission onusienne sest adressé au ministère des Affaires étrangères malien à travers une note verbale qui a fuité sur les réseaux sociaux

Le document, qui a été émis deux jours avant la visite du secrétaire général adjoint de l‘ONU pour les opérations de paix, JeanPierre Lacroix, arrivé au Mali ce dimanche 24 juillet, napporte que peu déclairages sur la situation.

Mali : le porteparole de la Minusma sommé de 

quitter le territoire 

Depuis plus de deux semaines, les versions dAbidjan et des Nations unies se contredisent. Alors que le gouvernement ivoirien a défendu à plusieurs reprises que ses militaires étaient déployés en appui à des contingents de la Minusma dans le cadre dune convention signée avec lONU à partir de 2019, le porteparole des Nations unies à New York, Fahran Faq, lui, avait assuré le contraire

« Pas connaissance dun contrat >

Dans sa note, datée du 22 juillet, la Minusma reconnaît finalement « des dysfonctionnements ». « Il apparaît que certaines procédures nont pas été suivies et la Mission sefforce de mieux comprendre comment [cela a pu se] produire », peuton lire dans le document

Un début dexplication qui ne vient pourtant ni confirmer ni infirmer que les Ivoiriens arrêtés étaient bien présents au Mali en appui à des contingents de la Minusma

Mali : le gouvernement cherchetil à pousser la Minusma au départ

« La Minusma note que les éléments ivoiriens ont été déployés à Sénou (Bamako) pour assurer la sécurité à la base des NSE allemands dans cette même localité, au lieu de Tombouctou (Nord) est basé le contingent ivoirien de la Minusma », explique la mission onusienne dans sa note, tout en rappelant navoir pas « connaissance dun contrat entre lAllemagne et des tiers pour la protection de la base allemande de NSE ». Un lien contractuel entre lAllemagne et les NSE ivoiriens que Berlin a également démenti auprès de Jeune Afrique

Accord avec une compagnie privée 

Quinze jours après l’interpellation des militaires ivoiriens, et alors quils sont toujours détenus, cette réponse timide de la mission onusienne semble accréditer la thèse dune bévue administrative ou contractuelle qui embarrasse jusque dans les couloirs newyorkais du siège de lONU

Selon nos informations, le détachement des NSE ivoiriens aurait été déployé pour sécuriser une base gérée par la société privée Sahel Aviation Service (SAS), qui abrite notamment des contingents allemand, belges ou encore autrichiens. La compagnie SAS na pas souhaité donner suite aux sollicitations de Jeune Afrique

JA