18 avril 2024
Paris - France
ECONOMIE

France:Une inflation « à deux chiffres » est à craindre en 2023, prévient Michel-Edouard Leclerc

Le président du comité stratégique des centres E. Leclerc s’est dit inquiet quant à la hausse des prix à venir dans les supermarchés. Les prix de tous les produits pourraient augmenter de plus de 10 % dès janvier 2023.
En avril 2022, les prix à la consommation augmentent de 4,8 % sur un anIndice des prix à la consommation – résultats provisoires (IPC) – avril 2022.

Sur un an, selon l’estimation provisoire réalisée en fin de mois, les prix à la consommation augmenteraient de 4,8 % en avril 2022, après +4,5 % le mois précédent. Cette hausse de l’inflation serait due à une accélération des prix des services, de l’alimentation et des produits manufacturés. Les prix de l’énergie resteraient en forte hausse sur un an.

Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,4 %, après +1,4 % en mars. Les prix de l’énergie se replieraient en lien avec la baisse des prix des produits pétroliers, et ceux des produits manufacturés ralentiraient. Les prix des services accéléreraient, notamment en raison d’un net rebond saisonnier des prix des services de transports. La hausse des prix de l’alimentation serait plus soutenue que le mois précédent.

Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé augmenterait de 5,4 %, après +5,1 % en mars. Sur un mois, il croîtrait de 0,5 %, après +1,6 % le mois précédent.

Une inflation « à deux chiffres » est à prévoir d’ici janvier 2023. C’est ce qu’a annoncé Michel-Edouard Leclerc ce mardi 8 novembre 2022 sur BFMTV, craignant « une récession », à partir de cette même période.
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Alors que les prix de l’alimentaire ont augmenté de 11,8 % en octobre sur un an, « tous les produits, alimentaires comme non alimentaires, vont connaître une hausse de prix » dans les prochains mois, a affirmé Michel-Edouard Leclerc. « 15,08 % pour les huiles et assaisonnements, plus de 10 % pour le café, plus de 40 % pour la nourriture des animaux, 10,8 % pour les féculents, 13 % pour la volaille, 11 % pour la papeterie », a-t-il cité en exemple.

Refuser les « hausses d’anticipation »

« On doit se mettre en mode combat pour éviter de taper les Français avec un mur d’inflation », a déclaré le patron des magasins E. Leclerc. Face aux hausses des prix réclamées par les industriels, « il n’est pas possible d’accepter des hausses d’anticipation », a-t-il affirmé, reconnaissant l’inquiétude et les incertitudes auxquelles ils doivent faire face en matière de dépenses énergétiques. « On est dans un flou artistique » concernant les hausses des prix de l’énergie, a-t-il pointé, expliquant que les entreprises « tentent de spéculer ».

Selon le patron des centres E. Leclerc, « les Français se serrent la ceinture et dégradent ce qu’ils mangent », préférant désormais les marques de distributeurs. « Nos gammes premiers prix progressent de 10 à 12 % », a-t-il constaté, soulignant également que la consommation de viande a chuté de 7,6 % et celle de poisson de 14,5 %.
Jean Molière
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