18 mai 2024
Paris - France
POLITIQUE

En Côte d’Ivoire, le RHDP d’Alassane Ouattara favori des  sénatoriales 

Deux tiers des sénateurs seront élus ce 16 septembre au suffrage universel indirect par un collège de plus de 9 000 grands électeurs

Deux semaines après les élections municipales et régionales très largement remportées par la majorité présidentielle, des élections sénatoriales se tiennent ce samedi 16 septembre en Côte d’Ivoire. Un collège de 9 430 grands électeurs, issus principalement des conseils municipaux et régionaux élus le 2 septembre, doit renouveler les deux tiers de la chambre. haute du Parlement

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) d’Alassane Ouattara devrait logiquement sortir grand vainqueur de ce scrutin après avoir raflé plus de la moitié des communes du pays et 25 régions sur 30.

En Côte d’Ivoire, le PPACI de Gbagbo rate son retour électoral .

Au total, 64 sièges de sénateurs sont en jeu, soit deux par région, à l’exception de celle du Guémon, les élections 

locales ont été annulées en raison d’incidents dans des bureaux de vote. Le tiers restant du Sénat, qui siège à Yamoussoukro, dans l’enceinte de la fondation Félix HouphouëtBoigny, est nommé directement par le président 

Ouattara pour une durée de cinq ans

Le PDCI en difficulté 

C’est la deuxième fois qu’une telle élection se tient en Côte d’Ivoire. Le Sénat ivoirien est entré en fonction en 2018, deux ans après son inscription dans la nouvelle Constitution de 2016. Et ce sera la première fois que l’opposition y participeral après l’avoir boycotté, jugeant cette nouvelle chambre << budgétivore >> et << inutile >>

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) formait alors une coalition avec le RHDP, laquelle avait sans surprise 

remporté la grande majorité des sièges (50 sur 66), le reste revenant à des candidats indépendants. Quelques mois plus tard, le PDCI claqua la porte du RHDP et rejoignit l’opposition

 Au sein de la formation de feu Henri Konan Bédié, décédé brutalement début août, on sait que cette bataille des 

sénatoriales s’annonce difficile, en raison du faible score obtenu aux locales. S’il est parvenu à se maintenir dans. quelques grandes communes, notamment à Abidjan, le PDCI est en net recul par rapport à 2018 avec seulement quatre régions le Bélier, l’Iffou, la Nawa et le Moronou remportées, contre six aux dernières élections, et seulement 32 communes sur près de 200

Le projet de Bédié 

<< Nous pensons pouvoir obtenir des sénateurs dans ces quatre régions, estime Niamkey Koffi, à la tête de la commission du parti chargée de l’organisation des élections. En ce qui concerne les grandes cités comme Abidjan, nous avons certes des maires, mais seulement dans quatre communes sur treize, ce qui pose problème. Nous pensons toutefois avoir nos chances à Yamoussoukro, la liste du PDCI s’est imposée aux municipales. >> 

Le PDCI table sur l’élection de six sénateurs, contre 14. 

actuellement. Comme lors des locales, des accords ont été passés avant le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPACI) de Laurent Gbagbo

Niamkey Koffi rappelle aussi le rôle déterminant d’Henri  Konan Bédié dans la création du Sénat, puisque c’est lui qui, en 1995, avait proposé sa création dans son programme présidentiel. Confronté à des difficultés budgétaires, le président décida ensuite de reporter la mise en place de l’institution. Renversé par un coup d’État en 1999, il n’aura jamais l’occasion de concrétiser son projet

JA

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