La Première ministre Élisabeth Borne a remis sa démission au chef de l’État, Emmanuel Macron, ce lundi 8 janvier. Un départ censé donner un second souffle au parti présidentiel Renaissance, à l’approche des élections européennes. Les réactions de la presse étrangère.
Elle n’aura passé que 20 mois à Matignon. Soit “moins de deux ans en poste”, relève la BBC. Mais aussi “deux fois plus longtemps qu’Édith Cresson”, la seule autre femme à avoir dirigé un gouvernement sous la Ve république, souligne Politico Europe.
Ce lundi 8 janvier, la Première ministre Élisabeth Borne a remis la démission de son gouvernement au président Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, et l’a remerciée pour son travail sur le réseau social X.
“Je voulais vous dire combien j’ai été passionnée par cette mission”, a écrit la sexagénaire dans sa lettre de démission. D’après le Guardian, celle qui a gouverné sans majorité absolue à l’Assemblée nationale et a eu recours 23 fois à l’article 49.3 “a toutefois précisé que la décision de partir n’était pas la sienne et qu’elle avait pris note du souhait du président de nommer un nouveau Premier ministre”.
Pour le journal londonien, comme pour la BBC, ce remaniement intervient à un moment stratégique .
Vu de Belgique : pourquoi l’hypothèse d’un remaniement gouvernemental revient en force
L’Élysée a reporté d’une semaine un Conseil des ministres initialement prévu mercredi 3 janvier. Il n’en fallait pas tant pour relancer l’hypothèse d’un chamboule-tout qui viserait à conjurer le danger de l’immobilisme, observe le quotidien bruxellois “Le Soir”.
En cette période de fêtes et de vœux, la bienveillance est généralement de mise à tous les étages. Mais quand, au cours de son allocution du 31 décembre, Emmanuel Macron a pris soin de remercier tout particulièrement sa Première ministre, Élisabeth Borne, plus d’un a tiqué. Le président est généralement avare de ce genre d’hommage et quand il passe la pommade, ce n’est pas forcément bon signe. Ancien chef du gouvernement sous le premier quinquennat, Édouard Philippe avait été mis en avant par le chef de l’État en juillet 2020. C’était pour mieux le congédier ensuite de Matignon.
Alors qu’un Conseil des ministres était initialement prévu ce mercredi 3 janvier, le Palais a envoyé dimanche un message sibyllin à chacun d’eux. La rentrée est reportée pour mieux préparer les rendez-vous de janvier.
source : Courrier international