national, sans mentionner où se trouveraient les suivants.
L’armée sceptique
L’encadrement de la jeunesse par les militaires est un vieux serpent de mer du débat politique français depuis la suspension du service militaire par Jacques Chirac en 1997, concomitante à la professionnalisation des armées. Depuis, un certain nombre de présidents de la République ont tenté d’associer l’armée à la formation de la jeunesse, en particulier délinquante. Entre 1986 et 2004, l’association Jeunes en équipe de travail (JET) a eu pour mission d’organiser des stages de rupture de quatre mois à l’intention de jeunes délinquants. Ces stages, encadrés par des militaires d’active, étaient proposés par le juge d’application des peines. Quelque 6 000 jeunes en ont bénéficié. Malgré le volontariat, le bilan au bout de vingt ans s’est révélé mitigé, seul un tiers des participants ayant trouvé une solution de réinsertion, explique Le Figaro. Depuis, le Service Militaire Adapté a pris le relais dans les Outre-mer, 6 000 jeunes en bénéficiant chaque année, bien que ceux-ci soient des volontaires désireux d’acquérir une formation, et non des délinquants. Dans les rangs des armées, les militaires sont sceptiques : eu égard aux expériences tentées par le passé, aux moyens matériels et humains qui sont les leurs et aux missions de plus en plus intenses qui leur sont confiées, il y a peu de chance que cette énième idée trouve beaucoup d’enthousiastes.