10 décembre 2024
Paris - France
POLITIQUE

Un juge français enquête sur l’assassinat d’un chef rebelle ivoirien auquel Soro serait mêlé

Un juge d’instruction parisien a été désigné pour enquêter sur l’assassinat, le 27 avril 2011, d’Ibrahim Coulibaly, un ex-chef rebelle ivoirien, dans lequel seraient impliqués l’ex-Premier ministre Guillaume Soro et son entourage.

Un juge d’instruction parisien a été désigné pour enquêter sur l’assassinat en avril 2011 d’Ibrahima Coulibaly, un ex-chef rebelle ivoirien, dans lequel seraient impliqués l’ex-Premier ministre Guillaume Soro et son entourage, a appris l’AFP mardi de source proche du dossier.

« C’est une procédure calomnieuse et politique, opportunément initiée en mai 2020, près de neuf ans après les faits et à quelques mois de l’élection présidentielle ivoirienne. Nous contestons très vivement cette tentative de réécriture mensongère de l’histoire », a réagi Me Robin Binsard, l’un des avocats de Guillaume Soro.

« Accueil franchement confortable »

Dans cette plainte, Guillaume Soro était notamment présenté comme le commanditaire de l’enlèvement, suivi de torture et d’assassinat, d’Ibrahim Coulibaly, dit « IB », le 27 avril 2011. Elle dénonçait également la mort d’Ivoiriens lors de combats entre factions rivales en juin 2004 à Bouaké et Korhogo, dont sont accusées les ex-Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro, aujourd’hui âgé de 51 ans et en exil.

« En dépit des soupçons sévères qui pèsent sur lui dans différentes affaires, Guillaume Soro a pu trouver en France un accueil chaleureux et franchement confortable », dénonce Clara Ernst-Mollier, juriste au cabinet Ancile avocats, dirigé par Me Joseph Breham, l’un des avocats qui a déposé ladite plainte. « Espérons que, pour autant, l’instruction sur les circonstances du décès d’IB, jusqu’alors réactive et hermétique à toute considération politique, se poursuive ainsi », a-t-elle ajouté.

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En exil, Guillaume Soro a été condamné à 20 ans de prison en 2020, puis à la prison à perpétuité en 2021 pour « atteinte à la sûreté de l’État », accusé d’avoir fomenté une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le régime de l’actuel président Alassane Ouattara, en 2019. Début mai, il a affirmé sur sa chaîne YouTube qu’aucune « raison » ne l’empêcherait d’être candidat à la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire, en 2025.

Avec AFP