2 mai 2024
Paris - France
SOCIETE

Un héritier d’Hermès veut adopter son employé de maison pour lui léguer une partie de sa fortune de près de 10 milliards d’euros

Célibataire et sans enfant, cet octogénaire a décidé « de chambouler sa succession » pour transmettre une partie de sa fortune à un « ancien jardinier et homme à tout faire »
La 14e plus grande fortune de France, Nicolas Puech, âgé de 80 ans, souhaite léguer une partie de sa fortune à un homme âgé de 51 ans, « issu d’une modeste famille marocaine ».

Célibataire et sans enfant, l’octogénaire a décidé « de chambouler sa succession » pour transmettre une partie de ses biens à son « ancien jardinier et homme à tout faire », âgé de 51 ans, « issu d’une modeste famille marocaine », précise le média suisse. Le richissime octogénaire aurait chargé un avocat de « mettre en ordre sa situation successorale », dans une lettre datant d’octobre 2022. Pour cela, il propose de mener une procédure d’adoption, « toujours en cours », selon les informations de la Tribune de Genève, qui précise qu’adopter un adulte « n’est pas impossible, mais inhabituel » en Suisse. Si la procédure aboutit, l’employé de maison pourrait hériter d’au moins la moitié de sa fortune, selon le quotidien helvète.

« Convoitises en tous genres »

Toutefois, rien n’est acquis pour ce jardinier, car la fortune de Nicolas Puech devait être léguée à une fondation nommée Isocrate à la suite d’un pacte successoral signé en 2011. Contactée par l’AFP, celle-ci indique avoir « appris récemment la volonté de son fondateur d’annuler le pacte successeur » mais n’avoir, en revanche, « pas connaissance d’éventuelles autres dispositions ». « Cette volonté d’annulation unilatérale du pacte successeur paraît infondée », considère cette fondation, qui « s’y est opposée tout en laissant la porte ouverte à une discussion », insiste-t-elle.

La fondation dit regretter que « ses activités d’utilité publique » se voient « menacées dans leur pérennité » par des circonstances « qui lui échappent totalement », sur fond de « conflit interpersonnel et de convoitises en tous genres ».

Toutefois, l’héritier du célèbre maroquinier n’a pas attendu sa succession pour faire plaisir à son employé de maison. Selon la presse suisse, celui-ci est devenu récemment propriétaire de deux villas, une au bord du lac Léman et l’autre à Marrakech, qu’il lui a offert, pour une valeur supérieure à 5 millions d’euros.

Des oppositions

Ce projet se heurte toutefois à des oppositions, poursuit le quotidien suisse. En 2011, Nicolas Puech a signé un pacte successoral – plus contraignant qu’un testament – en faveur d’une fondation basée à Genève, appelée Isocrate, qui finance des projets de lutte contre la désinformation à travers des ONG soutenant le journalisme. Mais dans « une note manuscrite » datant de « février 2023 », consultée par le quotidien, le milliardaire a fait « volte-face », expliquant qu’il a « l’intention de prendre d’autres dispositions testamentaires ».

Jean Moliere

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