3 mai 2024
Paris - France
AFRIQUE INTERNATIONAL

Sénégal : Pour une nouvelle démocratie!

 Hier, j’ai personnellement exprimé ma solidarité à Bougane Gueye Dany : la fermeture de Sen TV est un échec démocratique, et toutes attaques contre les journalistes doivent être condamnées sans réserve.
Aujourd’hui, j’ai personnellement envoyé mes condoléances à Bara Gaye, après la triste nouvelle d’un manifestant décédé dans le ressort de sa commune. J’ai très apprécié son message en direction du président Macky Sall.
Je salue le retour du PDS dans l’arène politique. Ce parti doit désormais jouer sa partition au sein de l’opposition.
J’espère que, dans ces heures très critiques, pour le Sénégal, le PDS saura recréer une nouvelle dynamique et cohésion.
Le PDS doit porter le combat des libertés publiques mais aussi la bataille des idées ; il en a toute sa légitimité à condition qu’il fasse table rase de son passé. C’est d’autant plus important que certains intellectuels veulent faire de ce combat, une rivalité idéologique : la revanche de la gauche sur les libéraux.
Il n’en est est rien. Le défi du Sénégal, ce n’est pas de réinstaurer la démocratie, mais c’est d’inventer une nouvelle démocratie. Tant que cela ne sera pas compris, rien ne changera. Ce sera une révolte citoyenne ou une insurrection. Or le Sénégal a besoin d’une GRANDE révolution où tout le système doit être revu de A à Z. Il faut dès maintenant y réfléchir.
Tout en exigeant le respect des droits d’Ousmane SONKO, le PDS doit, chaque jour, exiger la dissolution du Léviathan judiciaire, la CREI, et réclamer sans délai une Amnistie-Révision. C’est-à-dire un acte législatif qui tire les conséquences de l’irrégularité des arrêts rendus par la Crei. Il faudrait s’en tenir à cette sommation, non négociable.
Les combats sont liés, celui de Sonko, de Khalifa Sall et de Karim Wade.
Emmanuel Desfourneaux
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