Pour « s’enquérir » de la situation qui prévaut dans le pays alors que les militaires au pouvoir ne donnent aucun délai pour la durée de la transition.
« Désigné » par La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) « comme facilitateur dans la situation politique au Gabon », le Président de la Centrafrique, Faustin Touadera, a été reçu en audience le 5 septembre 2023 par le Président de la transition gabonaise, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema investi le lundi 4 septembre, a rapporté, mercredi, la présidence centrafricaine, La Renaissance.
Le programme du travail du Président Faustin Archange Touadera au Gabon « a commencé par une rencontre d’importance avec le Président de la transition entouré des Officiers Généraux du Gabon » et le Général Brice Oligui Nguema « s’est félicité de la visite du Président centrafricain, facilitateur de la CEEAC venu s’enquérir de la situation au Gabon ».
Selon La Renaissance, le but de la mission qui lui est confiée par ses pairs de la CEEAC est de « transmettre aux nouvelles autorités gabonaises les résolutions prises par les Chefs d’état de la CEEAC lors du 4e sommet extraordinaire de Djibloho, d’obtenir des autorités de la Transition la ferme volonté de revenir rapidement dans l’ordre constitutionnel afin de permettre au Gabon reprendre toute sa place dans les institutions régionales, de garantir l’intégrité physique du Président déchu et de toute sa famille, de préserver la paix et la sécurité du Gabon pour maintenir la stabilité sous régionale » en Afrique centrale.
« Si le Comité de la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) a exprimé par la voix de son Président Brice Oligui Nguema sa ferme volonté de remettre de l’ordre dans les institutions de la République avant de mettre fin à la Transition, il n’a cependant pas donné un délai pour la durée de la transition. Un gouvernement de transition sera nommé dans les tout prochains jours », a souligné la présidence centrafricaine.
Pour rappel, le nouvel homme fort du Gabon a preté serment le 4 septembre dernier, cinq jours après avoir fait tomber Ali Bongo Ondimba. Il a promis des «élections libres», sans donner de calendrier, ainsi qu’une amnistie pour les «prisonniers d’opinion».