PSG-Bayern : Paris s’incline mais conserve des chances de qualification pour les quarts
Le PSG a été battu 1-0 sur sa pelouse du Parc des Princes par le Bayern en 8e de finale aller de Ligue des champions, mardi 14 février. Match retour mercredi 8 mars(21h) à Munich.
Le Paris Saint-Germain a subi la loi du Bayern Munich dans son antre (1-0). L’entrée en jeu de Kylian Mbappé a fait énormément de bien aux Parisiens mais cela n’a pas suffi pour inverser la tendance. Il faudra faire beaucoup mieux au retour en Bavière.
Un 8e de finale aussi attendu que redouté. Après ses déconvenues des dernières semaines, surtout contre l’OM et Monaco, le PSG recevait cette fois le Bayern Munich sans Kylian Mbappé au coup d’envoi, mais bien présent sur la feuille de match. Certes, le Français ne s’échauffait même pas, preuve sans doute qu’il a mis son physique en péril pour être présent ce soir au Parc des Princes. Galtier optait pour un 4-4-2 à plat avec le jeune Zaïre-Emery dans l’entrejeu ou encore Soler, en soutien du duo Messi-Neymar. Derrière, c’est Ramos qui était associé à Marquinhos en défense centrale.
Une charnière qui allait rapidement être mise à contribution. Dès le départ, le bloc parisien laissait l’initiative à son adversaire. Les joueurs de la capitale densifiaient l’axe pour laisser les côtés assez libres, une tactique risquée, surtout pour les latéraux. Hakimi a d’ailleurs eu beaucoup de mal à contrôler Coman sur le côté droit. Malgré ce pépin finalement pas si pénalisant que cela, Paris faisait le dos rond, repoussant les nombreux centres des pistons bavarois. Et quand les ballons étaient mal repoussés dans l’axe, c’est Donnarumma qui restait vigilant sur ce tir de Kimmich (43e).
L’entrée de Mbappé n’a pas suffi
Le dernier coup-franc tiré directement par Messi dans le mur ne changeait rien non plus. Ce fut l’unique tir parisien en cette première période (contre 10 en faveur du Bayern) qui s’achevait sur un triste spectacle. Même les Allemands n’ont pas brillé. Ca n’avait pas échappé à Nagelsmann non plus qui sortait Cancelo pour Davies, quand Galtier faisait entrer Kimpembe à la place d’un Hakimi franchement décevant, et passer à une défense à trois. Ces réorganisations tactiques profitaient un peu plus au Bayern. Malgré un retour plus conquérant des Franciliens, Nuno Mendes oubliait complètement Coman, qui ajustait Donnarumma d’une reprise du plat du pied (0-1, 53e).
C’est aussi le moment choisi par Galtier pour faire entrer Mbappé et Ruiz. Mené au score, il fallait prendre des risques. Sur cette ligne de crête, Donnarumma jouait les sauveurs devant Choupo-Moting (62e et 63e) et Pavard (65e) mais le PSG montait en gamme. Il y avait d’abord cette percée de Mbappé côté gauche, barré par Sommer (73e), puis ce coup de tête de Marquinhos, dans les bras du gardien suisse (77e). Le Parc exultait même sur ce débordement de Nuno Mendes pour le centre parfait à destination de Mbappé, qui marquait. Sauf que l’arbitre refusait le but pour un très léger hors-jeu du Portugais.
Le PSG n’abdiquait pas pour autant et continuer sa poussée. Cela venait encore depuis le côté gauche, et encore de Nuno Mendes. Son centre arrivait cette fois à Messi, dont la reprise plein axe était seulement déviée par la jambe de Pavard, alors que Sommer était battu (84e). Le portier était également tout heureux de voir Vitinha lui tirer dessus depuis l’entrée de la surface (86e). Puis, sur ce dernier raid, c’est Pavard qui séchait Messi devant la surface et laissait ses partenaires terminer à dix contre onze (90e+2). Le temps était trop court et le PSG s’incline 1-0 dans cette première manche.
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L’homme du match : Coman (8) : le meilleur parisien sur la pelouse ce soir… malheureusement pour le PSG. Le joueur le plus remuant du côté bavarois également. Même s’il ne s’est pas procuré d’énormes occasions de but avant la mi-temps, l’international français a proposé beaucoup de solutions à son équipe et de problèmes à ses adversaires directs. Ses centres ont souvent été dangereux pour la défense parisienne (17e, 40e). Il a complètement mis Hakimi, puis Nuno Mendes, dans sa poche. L’ancien de la Juve a même réalisé quelques tentatives (33e). Il a bonifié sa performance par un but bien aidé par Donnarumma. Remplacé par Serge Gnabry (76e), rentré dans le temps fort du PSG.
Paris Saint-Germain
Donnarumma (5,5) : le portier italien n’a pas eu beaucoup de travail malgré le pressing haut et les nombreuses vagues offensives bavaroises qui se sont fracassées sur la défense parisienne en première période. Il s’est bien couché sur la seule frappe dangereuse de la première période de Joshua Kimmich (43e). En deuxième période, il s’est fait surprendre par la reprise de Coman sur l’ouverture du score alors qu’il pouvait surement faire mieux (53e). L’Italien s’est bien repris face là Choupo-Moting (61e et 63e) puis Pavard (64e).
Hakimi (3) : le Marocain a vécu une soirée intense durant laquelle son duel avec Coman a été une des principales attractions de la première période. Si le latéral a beaucoup souffert face à l’attaquant français, il a également perdu de nombreux ballons et fait une faute dangereuse sur Musiala aux abords de sa surface (28e). Remplacé par Kimpembe à la mi-temps (4). Une entrée difficile marquée par une perte de balle très dangereuse au milieu de terrain (47e) puis un carton jaune pour une faute sur Coman, intenable ce soir (69e).
Marquinhos (5) : le capitaine du PSG n’a pas été le défenseur le plus visible en comparaison de ses trois coéquipiers de l’arrière garde parisienne qui ont été sollicités à de multiples reprises. Malgré cela, il a été au bon endroit au bon moment pour endiguer les vagues bavaroises. Le Brésilien a changé de positionnement et s’est retrouvé latéral droit en deuxième période avec l’entrée de Kimpembe, ce qui n’a pas du l’aider. Une rencontre ou il a manqué de leadership pour galvaniser les Parisiens.
Ramos (6,5) : la défense parisienne a fait le dos rond pendant la plupart de cette rencontre. Néanmoins, elle a montré du caractère pour résister aux attaquants bavarois. L’Espagnol a été incisif sur les nombreux ballons aérien des Bavarois. L’ancien défenseur du Real Madrid a montré qu’il pouvait être un des leaders dont parlait Marquinhos. Son intervention sur Musiala au retour des vestiaires en est le symbole (48e). Un match taille patron pour lui.
Mendes (4,5) : le Portugais a aussi eu beaucoup de travail pour boucher les espaces face à un Cancelo particulièrement offensif comme à son habitude. Néanmoins, le latéral parisien a toujours fait le boulot et il a également éteint l’incendie face à Choupo-Moting (30e). Offensivement, il s’est projeté mais il a rarement amené le danger. Surtout il est coupable sur l’ouverture du score bavaroise en oubliant complètement Coman dans son dos (53e). Il s’est aussi fait éliminer trop facilement par Musiala sur l’action de Choup-Moting (63e). Etonnement, il est monté en régime grâce à l’entrée de Mbappé et il a délivré deux passes parfaites pour Mbappé (83e) et Messi (84e).
Zaïre-Emery (3,5) : la pépite parisienne n’a pas réussi à montrer toute l’étendue de ses capacités face au Bayern, notamment en première période. Perdant plusieurs ballons dès les premières minutes, le joueur de seulement 16 ans n’a pas vraiment trouvé sa place tout au long des minutes passées sur le pré. Incapable de se montrer dangereux, sauf sur une accélération où il a déposé Davies, il n’a pas réellement pesé sur la rencontre. Remplacé par Ruiz (57e). Une bonne entrée en jeu pour l’Espagnol (5,5) qui a permis aux Parisiens de se projeter vers l’attaque en apportant le surnombre pour arracher l’égalisation, sans réussite malheureusement.
Verratti (5) : le milieu italien est toujours aussi précieux pour le PSG dans les petits espaces. Grâce à sa technique, il a réussi à s’extirper du pressing allemand très intense en première période. Néanmoins, il n’a pas été la plaque tournante du jeu parisien comme il en a l’habitude d’ordinaire. Sa capacité à conserver le ballon associée à sa vista ont manqué pour permettre aux joueurs de Christophe Galtier de respirer. Habitué à éclairer le jeu parisien, il n’a pas été à son niveau habituel.
Danilo (6) : le polyvalent portugais a été au four et au moulin pour colmater les brèches et compenser le manque de retour des attaquants parisiens. Très important défensivement, il a réalisé plusieurs retours salvateurs dans le premier acte. Sa polyvalence a été précieuse pour le PSG qui a profité de son dépassement de fonction. En deuxième période, le Portugais a été moins visible mais toujours aussi important. Surement un des meilleurs Parisiens ce soir. Remplacé par Vitinha (75e). Le nouvel entrant aurait pu faire mouche sur un tir aux abords de la surface mais il est tombé sur Sommer (85e).
Soler (3) : L’Espagnol a réussi à faire pire que son jeune coéquipier de l’autre côté du terrain. Une rencontre fantomatique pour Soler qui n’a jamais réussi à combiner avec ses coéquipiers pour apporter le danger en attanque. Défensivement, il a également été inexistant. Remplacé par Mbappé (57e). Le champion du monde 2018 (6,5) a été directement impliqué sur la plus belle occasion des Parisiens en partant tout en vitesse mais il s’est heurté à Sommer (73e). Quelques minutes plus tard, il aurait pu endosser le costume de sauveur qui lui va si bien mais sa réalisation a été annulé pour un hors-jeu de Mendes en amont (83e).
Messi (4) : le génie argentin n’a pas eu le rayonnement habituelle. En première période, comme la plupart de ses coéquipiers, il a perdu de nombreux ballons et a manqué de tranchant pour amener le danger devant le but de Sommer. Malgré quelques fulgurances, sa prestation reste décevante dans son ensemble, surtout pour un joueur de son pedigree. En toute fin de rencontre, il se fait faucher par Pavard qui a écopé d’un deuxième carton jaune (90e+1). Une nouvelle prestation en demi-teinte et très décevante de l’Argentin.
Neymar (4) : il fallait attendre la fin du premier quart d’heure pour voir les Parisiens se projeter pour la première fois mais l’attaquant brésilien manquait son appel sur la passe de son très jeune coéquipier (13e). Comme son ancien coéquipier du Barça, il a presque tout manqué dans cette rencontre. Incapable de faire la différence grâce à ses dribbles, le Brésilien a fini par déjouer complètement. Seul satisfaction, il n’a pas complètement disjoncté. Un moindre mal…
Bayern Munich
Sommer (6) : totalement au chômage technique en première période où il n’a eu aucun travail, le remplaçant de Neuer n’a pas eu beaucoup plus de boulot lors du second acte. Il a été décisif quand on a fait appel à lui lors du double duel face Mbappé et Neymar (74e). Le Suisse a tenu face aux assauts du PSG en fin de rencontre. Il a quand même connu des soirées plus compliquées.
Pavard (7) : positionné dans son poste de prédilection, le champion du monde 2018 a d’abord été très propre dans sa relance, en réalisant plusieurs transversales. Dans son duel avec Neymar, il a tenu le choc. Il n’a pas hésité à aider ses coéquipiers offensivement. Il est encore monté d’un cran après le retour des vestiaires. Il aurait même pu être décisif sur corner (64e). L’ancien de Stuttgart a sauvé les siens face à Messi dans le money-time. Il terni sa prestation avec un deuxième carton jaune, synonyme de rouge (90e+2). Quand il joue à son poste…
De Ligt (6,5) : le leader de la défense munichoise a tenu son rang. Pas du tout mis en difficulté en première période face aux attaquants parisiens, il a été solide et impérial sur les rares interventions qu’il a eues à effectuer. Il n’a pas trembler quand Kylian Mbappé est rentré en jeu. Il dégage une confiance insolente. Absolument indispensable.
Upamecano (6) : le défenseur le moins en vue du côté des visiteurs. En même temps, l’adversité n’a pas été trop présente lors des 45 premières minutes. Il n’a pas pris de risque dans la relance. Il a répondu présent quand il le fallait (50e). L’ancien de Leipzig a été toutefois plus en difficultés après l’entrée de Mbappé et le temps fort du PSG en fin de match.
Cancelo (5) : finalement dans un poste de piston droit, le Portugais n’a pas montré tout son talent sur la pelouse du Parc des Princes. Ses centres en première mi-temps ont rarement trouvé preneur. Remplacé par Alphonso Davies (45e, 6,5) qui a été décisif dès son entrée en jeu en délivrant un amour de centre pour Coman (53e). Il a ensuite continuer sur son élan prenant de vitesse plusieurs fois Marquinhos.
Kimmich (7) : s’ il a mis du temps à rentrer dans la rencontre, le milieu de terrain allemand a livré une très bonne prestation par la suite. Plaque tournante du système de Julian Nagelsmann, il a orienté comme à son habitude le jeu de son équipe. Défensivement également, il a réalisé plusieurs interceptions (32e, 36e). Il est aussi auteur d’une splendide volée. Son influence n’a pas faibli jusqu’au coup de sifflet final.
Goretzka (5,5) : beaucoup moins en vue que son compère dans l’entrejeu, l’Allemand a été très peu utilisé lors des 45 premières minutes. Sa science du placement a été essentiel après la pause. Il a été également plus libre et plus relâché en seconde période. On l’a connu plus performant.
Coman (8) : voir ci-dessus.
Sané (4,5) : dans un rôle de meneur de jeu, il n’a pas réussi à faire la différence comme à son habitude. Le numéro 10 du Bayern a perdu pas mal de ballons au milieu de terrain. Sa relation avec Musiala et Choupo-Moting n’a pas été de grande qualité. Plus en vue en deuxième mi-temps, il a quand même eu encore beaucoup de déchet dans son jeu. Remplacé par Josip Stanisic (90e).
Musiala (5,5) : le jeune pépite allemande n’a pas été à son aise lors de ce 8e de finale de Ligue des champions. S’il a réalisé quelques projections dans la surface, il n’a pas été en réussite dans la zone de vérité. Il s’est quand même réveillé après la mi-temps, en réalisant une percée notamment sur le coté droit (64e). Remplacé par Ryan Gravenberch (87e), qui n’a pas eu le temps de s’exprimer.
Choupo-Moting (5,5) : sa combativité et sa débauche d’énergie ont été précieuses pour les siens. Malgré tout, il n’a pas su créer d’énormes occasions lors du premier acte. Il a très mal joué un contre en début de seconde période. Il a été plus à son avantage après l’ouverture du score. Il aurait pu doubler la mise mais son tir est allé sur le poteau. Remplacé par Thomas Muller (76e), qui n’a pas eu d’influence sur le front de l’attaque.