10 octobre 2024
Paris - France
JUSTICE

Le rappeur Booba mis en examen pour cyberharcèlement

LES AVOCATS DE MAGALI BERDAH ACCUSENT BOOBA D’AVOIR REPRIS SON CYBERHARCÈLEMENT APRÈS SA MISE EN EXAMEN.
Les avocats de Magali Berdah ont saisi le juge et accusent le rapeur Booba d’avoir repris son cyberharcèlement alors que celui-ci a été mis en examen.

La bataille se poursuit. Les avocats de Magali Berdah ont saisi le juge mardi par courrier, accusant le rappeur Booba, mis en examen pour harcèlement moral lundi, d’avoir repris son cyberharcèlement le soir-même, a appris l’Agence France Presse de source proche du dossier.

Dans ce courrier adressé au magistrat instructeur Maître David-Olivier Kaminski, Antonin Gravelin-Rodriguez et Rachel-Flore Pardo listent quatre publications de Booba diffusées sur les réseaux sociaux depuis sa mise en examen et qui constituent selon eux de nouveaux avatars du cyberharcèlement qui vaut à Booba une mise en cause.

Booba, âgé de 46 ans, a été inculpé pour harcèlement moral en ligne aggravé et placé sous contrôle judiciaire, ont indiqué des sources proches du dossier à l’AFP, confirmées par le parquet de Paris. Cette inculpation fait suite à des plaintes de la part de Magali Berdah, femme d’affaires âgée de 41 ans et fondatrice de Shauna Events, une agence spécialisée dans les relations entre les personnalités issues de la télévision et les marques. « Cette décision, attendue depuis des mois, est une immense victoire pour Magali Berdah », ont réagi ses avocats dans un communiqué transmis à l’AFP.

Outre l’instruction visant Booba, 28 personnes vont être jugées entre novembre et janvier à Paris pour cyberharcèlement aggravé, menaces de mort ou encore menaces de crime à l’encontre de Magali Berdah. Leur sont reprochés des messages tels que « On va te brûler »« Va mourir salope » ou encore « Je vais t’violer salope »… sur les réseaux sociaux.

Du côté de Booba, lundi, « tout (allait) bien », a assuré le rappeur dans une vidéo diffusée après avoir quitté le tribunal. « Comme vous le voyez je suis en liberté, tout va bien. La piraterie n’est jamais finie ». Booba s’est lancé, aux côtés d’un collectif « d’aide aux victimes d’influenceurs », dans une croisade contre ceux qu’il appelle les « influvoleurs », dénonçant de multiples arnaques à l’encontre des internautes.

L’infraction de cyberharcèlement a été créée par une loi de 2018. Elle peut être constituée dès lors que plusieurs personnes s’en prenant à une même victime savent que leurs propos ou comportements caractérisent une répétition, sans que chacune de ces personnes ait agi de façon répétée ou concertée.

JM

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