Cela fait deux semaines que Toussaint N’Guesssan Koffi, le jeune décapité de Daoukro a été porté en terre au cimetière de la ville en compagnie de trois autres jeunes décédés lors des manifestations contre le 3e mandat. Depuis, sa famille a du mal à faire son deuil.
« C’est avec moi qu’il vivait. Il faisait mes petits boulots. Il n’était pas dans la marche. Vers 18 heures quelqu’un est venu avec un portable et m’a montré les images. Je savais que c’était lui, mais je ne pouvais pas le dire publiquement. J’ai attendu jusqu’au lendemain. C’est moi qui suis allé identifier le corps à la morgue. Cette image a du mal à me quitter. Son père lui est encore sous le choc. Il ne va pas bien. Il sourit seulement. Notre souhait c’est qu’on mène les enquêtes pour trouver les auteurs. Ça va nous aider » plaide un membre de la famille.. Non sans ajouter : « on peut pardonner, mais on ne peut pas oublier ». Les faits remontent au 9 novembre 2020. Ce jour-là. Une manifestation contre le 3e mandat secouait la capitale de l’Iffou. Et comme un peu partout, il y avait des contre-manifestations des partisans du pouvoir. Alors même qu’il traversait à moto une zone contrôlée par ces derniers Toussaint se voyait pris au piège. La suite on la connait : abominable. Actualitéivoire
