10 décembre 2024
Paris - France
ECONOMIE

La Banque mondiale condamne la Tunisie

« La Banque mondiale suspend ses travaux avec la Tunisie après que les déclarations du président du pays sur les migrants d’Afrique subsaharienne ont déclenché des actes de harcèlement et de violence à caractère raciste », a déclaré David Malpass, le président du groupe de la Banque mondiale, dans une note interne.

Face aux violences anti-migrants en Tunisie, la Banque mondiale accentue la pression. – 

« La Banque mondiale suspend ses travaux avec la Tunisie après que les déclarations du président du pays sur les migrants d’Afrique subsaharienne ont déclenché des actes de harcèlement et de violence à caractère raciste », a déclaré David Malpass, le président du groupe de la Banque mondiale, dans une note interne. Parmi les élites économiques du pays, le coup est rude. Ce lundi, la Conect (confédération d’entreprises dirigée par Tarek Chérif, premier exportateur du pays) précisait que « les relations entre la Tunisie et les pays d’Afrique subsaharienne sont très soudées, il est primordial de les préserver et de les développer davantage pour accroître la collaboration Sud-Sud ».

Si une partie de la population soutient la croisade anti-subsaharienne de Kaïs Saïed*, une autre la combat. Si Saïed a toujours vomi les élites, les qualifiant au mieux de « corrompus », « cafards », « Satan », c’est la première fois depuis son élection que les grands patrons (dont quelques grandes familles qui possèdent l’économie) manifestent un désaccord poliment tourné. La Conect insiste sur le rôle des « universités ouvertes à des dizaines de milliers d’étudiants africains ».

Depuis le discours présidentiel, plusieurs enseignes de l’enseignement supérieur ont perdu des étudiants. GuinéeCôte d’Ivoire, Mali ont rapatrié leurs ressortissants qui le souhaitaient. Najla Bouden, la cheffe du gouvernement, a tenté d’éteindre l’incendie en recevant des ambassadeurs tout en défendant l […] Lire la suite

AFP