Un journaliste haïtien est mort dimanche 30 octobre à Port-au-Prince après avoir été touché à la tête par une grenade lacrymogène alors qu’il manifestait pour la libération d’un collègue en garde à vue, a indiqué à l’AFP une source médicale.
Romelson Vilsaint se trouvait avec d’autres membres des médias devant un poste de police de la capitale pour demander la libération de son collègue Robest Dimanche, arrêté quelques heures plus tôt.
Une source médicale a déclaré à l’AFP que Romelson Vilsaint « a passé quelques minutes aux urgences avant de mourir« .
« Selon les conclusions du neurochirurgien, il a été touché par une grenade lacrymogène« , a ajouté la source.
Le président du Collectif des médias en ligne d’Haïti, dont le journaliste était membre, a déclaré que la police était responsable de sa mort.
« La police a mal utilisé les gaz lacrymogènes« , a déclaré Raynald Petit-Frère, qui a également participé à la manifestation.
« J’ai aussi vu un policier utiliser son fusil d’assaut. J’ai entendu des coups de feu, puis j’ai vu le journaliste gisant dans son sang« .
« Il a passé plusieurs heures avant d’être emmené à l’hôpital« , a ajouté Raynald Petit-Frère, qui a dit avoir également été battu par la police.
La mort de Romelson Vilsaint survient une semaine après la découverte du corps de Garry Tess, un animateur de radio dans le sud d’Haïti, et une tentative d’assassinat contre Roberson Alphonse, un journaliste d’investigation.
L’UNESCO a condamné la tentative d’assassinat contre ce dernier et a demandé qu’une enquête soit ouverte sur le meurtre de Garry Tess.
AFP