10 décembre 2024
Paris - France
SANTE

En Côte d’Ivoire, une mystérieuse maladie cause 7 morts et 59 hospitalisations

A Bouaké et dans un village situé à une trentaine de kilomètres au sud, les personnes décédées et les malades auraient ingéré une bouillie à base de maïs.

Sept personnes sont mortes dimanche 17 septembre dans un village du centre de la Côte d’Ivoire proche de Bouaké, où cinquante-neuf autres ont été hospitalisées en raison d’une maladie d’origine encore inconnue, ont déclaré lundi à l’AFP des sources hospitalière et locale.

Sept personnes sont mortes, cinq au CHU de Bouaké et deux à Niangban, village situé à une trentaine de kilomètres au sud, a indiqué une source hospitalière. « Nous avons au total 59 [personnes] hospitalisé[e]s » au CHU de Bouaké, « majoritairement des enfants et quelques adolescents », a ajouté cette source, précisant que les symptômes de la maladie sont des « vomissements » et des « diarrhées ».

Des enfants « en train de mourir »

« Ceux qui sont morts » ont entre 5 et 12 ans, a confirmé le chef du village de Niangban, Emmanuel Kouamé N’Guessan. Il a rapporté qu’« une cinquantaine de personnes » étaient « au CHU de Bouaké ». Dimanche, un aide infirmier l’a informé que des enfants étaient « en train de mourir », a-t-il raconté. Un proche du chef, Célestin Kouadio Koffi, a indiqué que, selon des rumeurs, une bouillie de maïs serait à l’origine de la contamination.

Zitanick Amoin Yao, la mère de la première victime, a affirmé avoir acheté de la bouillie qu’elle a donnée à son fils. Après une envie d’aller aux toilettes, précise-t-elle, « il a commencé à vomir quand je lui ai donné le médicament qu’on m’a donné à l’hôpital de Djébonouan ». « Nous sommes retournés à l’hôpital et ils nous ont dit d’aller au CHU de Bouaké. C’est là-bas qu’il est mort à l’âge de 3 ans », a-t-elle raconté.

Agnès Aya Konan a également perdu sa fille. Elle refuse d’accuser la vendeuse, indiquant cependant que ses enfants ont consommé la même bouillie dimanche. En février, dans le village de Kpo-Kahankro, également proche de Bouaké, deux personnes ont été condamnées à cinq ans de prison après une contamination au clostridium, bactérie qui avait fait 16 morts selon un bilan officiel, 21 selon les villageois.

JM. Source : le Monde/AFP