12 mai 2024
Paris - France
JUSTICE

CPI : la trajectoire africaine de Karim Khan, le successeur de Fatou Bensouda

Le nouveau procureur de la Cour pénale internationale prendra ses fonctions le 16 juin. Bien connu sur le continent, le Britannique y compte des soutiens importants… et quelques détracteurs.

Pendant un an, Karim Khan a parcouru l’Irak, rassemblant preuves et témoignages susceptibles d’être un jour retenus contre des responsables du groupe État islamique (EI). En mars dernier, alors que le pape François se préparait à arpenter les ruines de la ville de Mossoul, dont l’EI avait fait son fief, l’avocat britannique d’origine pakistanaise, conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU, annonçait même le lancement d’un dialogue interreligieux à travers le pays.

Il n’y participera pourtant pas. Début mai, après avoir remis son dernier rapport à António Guterres, Karim Khan a quitté sa résidence ultra-sécurisée de Bagdad. Direction La Haye, où il prêtera serment le 16 juin prochain pour devenir le troisième procureur de la Cour pénale internationale (CPI).

Le « candidat de l’Afrique »

Il a été élu en février dernier, au terme de longs mois de négociations et d’un discret lobbying mené entre La Haye et New York. Un temps écarté du processus de sélection, ce spécialiste du droit pénal international a remporté, au deuxième tour, 72 voix sur 123. Bien loin du consensus dont avaient bénéficié ses prédécesseurs, Luis Moreno Ocampo et Fatou Bensouda. Il aura toutefois pu compter sur l’appui du plus grand groupe régional d’États-parties à la CPI : l’Afrique.

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