Après une première visite mi–juin, le ministre ivoirien de la Défense va de nouveau se rendre en France en juillet. Objectif : lancer la deuxième phase du projet d‘Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville,
consacrée à la formation et à l‘entraînement des unités d‘intervention
spécialisées.
Selon nos informations, Téné Birahima Ouattara prendra part, le 12 juillet, à une conférence des bailleurs consacrée au financement de la deuxième phase du projet d‘Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville, qui nécessite plusieurs dizaines de millions d‘euros pour son démarrage.
Cette rencontre est, entre autres, pilotée par Catherine Colonna, la ministre française de l‘Europe et des Affaires étrangères.
Nouveaux donateurs
De son côté, l‘Union européenne décaissera 10 millions d‘euros au second semestre. De nouveaux donateurs se sont par ailleurs déjà manifestés, à savoir l‘Australie, les États–Unis, les Pays–Bas, la Norvège et la Banque mondiale.
Pour la première phase du projet, au coût estimé à 20 millions d‘euros, Paris en avait déjà versé 18 millions environ en 2018. L‘État ivoirien, lui, a assumé le paiement des droits des propriétaires terriens.
Un hôtel destiné uniquement à la formation par l‘unité Recherche, assistance, intervention, dissuasion (Raid) et le Groupement d‘intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) a alors été édifié.
Le 24 juin, le Somme, bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) de la Marine française, a accosté au port d‘Abidjan pour embarquer des marins ivoiriens afin de les former dans le cadre de l‘opération Corymbe. La France appuie la Côte d‘Ivoire dans sa lutte contre la piraterie, la pêche illicite et le trafic de cocaïne.
Côte d‘Ivoire : à l‘école de la lutte antiterroriste
Soutenue par la France et la Côte d‘Ivoire, la création de l‘Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville avait été décidée en 2017 par les présidents Alassane Ouattara et Emmanuel Macron en marge du sommet Union africaine–Union européenne.
Téné Birahima Ouattara était déjà venu à Paris mi–juin pour assister à Eurosatory, le salon mondial de la défense et de la sécurité terrestres et aéroterrestres, organisé du 13 au 17. Lors de ce séjour, il s‘était notamment entretenu au ministère des Armées avec son homologue français, Sébastien Lecornu, le 14 juin. Il avait profité de cette rencontre pour solliciter l‘aide de la France dans la lutte antiterroriste et dans l‘enquête sur le réseau de trafic de cocaïne en cours de démantèlement en Côte d‘Ivoire.
JA