Plus de 50 personnes ont été tuées lors de manifestations et d’affrontements avant, pendant et après l’élection présidentielle du 31 Octobre en Côte d’Ivoire. Des dizaines d’activistes politiques ainsi que d’autres voix dissidentes ont été arbitrairement arrêtés. Agissez maintenant. Demandez que des enquêtes soient menées sur les violences en Côte d’Ivoire et exigez la libération immédiate des personnes arbitrairement arrêtées.

À la suite de l’annonce de la candidature du président Ouattara pour les élections présidentielles du 31 octobre, de nombreuses personnes sont sorties dans les rues pour manifester contre un possible troisième mandat. Des activistes politiques et des membres de la société civile ont été arrêtés arbitrairement pour avoir appelé ou participé aux manifestations et sont encore détenus. Le gouvernement a interdit les rassemblements en violation de la liberté de réunion pacifique.

Par ailleurs, des violences ont éclaté dès le mois d’août et se sont poursuivies après l’élection présidentielle   dans plusieurs localités du pays, opposant partisans du parti au pouvoir et soutiens de l’opposition. Selon plusieurs témoignages, des armes à feu et des machettes ont été utilisées durant ces violences. Des homicides ont été commis en toute impunité et des personnes blessées.

Selon le Conseil national des droits de l’homme, entre le 31 octobre et le 10 novembre, le bilan de ces violences s’élève à 55 morts et 282 blessés.

Il est temps que les autorités ivoiriennes mettent fin à l’impunité. Des enquêtes sur tous les actes de violence doivent être menées pour établir les faits et les responsabilités et les personnes suspectées d’avoir commis ces actes de violences doivent être poursuivies.

La liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement doivent être garantis. Les personnes arrêtées arbitrairement doivent être immédiatement libérées.

Joignez-vous à nos membres et sympathisant·e·s pour demander l’ouverture d’enquêtes sur les violences en marge de l’élection présidentielle.

Écrivez un courriel au Président Ouattara pour exiger la libération immédiate des personnes arbitrairement détenues.              AMNESTY INTERNATIONAL