Bientôt l’Union européenne se dotera d’une règlementation interdisant l’importation sur son sol de produits liés à la déforestation et au travail des enfants. Des problématiques qui touchent de plein fouet le cacao ivoirien. Il s’agit là d’une décision qui risque de fragiliser le pouvoir d’Abidjan.
La Côte d’Ivoire est comme vous le savez le premier producteur mondial de fèves de cacao, avec une production moyenne annuelle de 1.200.000 tonnes, soit 42 % de l’offre mondiale. Sur le plan macro économique national, le niveau de production atteint fait que l’économie cacaoyère fournit environ 40 % de recettes d’exportation, et contribue pour 10 % à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB). Il va s’en dire que si l’activité majeure du pays venait à être touchée c’est tout le pays qui en récoltera les fruits.
Il faut savoir que l’UE est le premier acheteur de la Côte d’Ivoire, destinataire de 67% de son cacao, suivi par les Etats-Unis, le Canada, l’Indonésie et la Chine. « De cette réalité économique découle une relation d’intérêts mutuels que les deux partenaires (Côte d’Ivoire et UE) veulent voir perdurer », indique un communiqué de l’UE. Toutefois, « la production cacaoyère en Côte d’Ivoire est confrontée à trois défis majeurs que sont là déforestation, l’amélioration des revenus des producteurs et le phénomène du travail des enfants dans la culture du cacao », rappelle Jobst Von Kirchmann l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire.
Par cette nouvelle perceptive, l’UE veut en quelques sortes sanctionner le pays.
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