19 mai 2024
Paris - France
POLITIQUE

Meeting de l’opposition au Félicia CE QU’IL FAUT CRAINDRE

Réunie au sein de la Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la paix (Cdrp), l’opposition ivoirienne veut désormais parler d’une seule et même voix. Elle met donc tout en oeuvre pour la réussite de son giga-meeting annoncé pour le samedi 10 octobre prochain, au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. C’est dans ce lieu sportif d’une capacité de 45.000 places, qu’elle elle entend exprimer toute sa colère contre l’entêtement du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, à briguer un 3ème mandat.
Mais si les préparatifs de ce meeting vont bon train et laisse envisager son effectivité, il est à craindre, cependant, des affrontements. Ils (les affrontements) ne pourraient pas être le fait de militants du Cdrp, mais plutôt d’individus se réclamant pro-3ème mandat, qui pourraient venir de l’extérieur, pour tenter d’agresser les mécontents du 3ème mandat.
Comme ce fut le cas à la mi-août dernier, où des marches de l’opposition ont tourné au drame dans certaines localités dont Bonoua et Yopougon.
Dans cette dernière commune, l’on a pu assister à des scènes d’horreur. De jeunes gens à bord d’un minicar, communément appelé « gbaka » à Abidjan, et de couleur verte, y descendeaient pour agresser des manifestants anti-3ème mandat à l’arme blanche et de gourdins. La vidéo continue de faire le tour du monde sur les réseaux sociaux.
C’est donc heureux d’apprendre que le comité d’organisation du rassemblement de l’opposition entend rencontrer les autorités compétentes, pour discuter et se mettre d’accord sur le volet sécuritaire autour et dans le stade. Afin d’éviter la barbarie des microbes sur d’honnêtes citoyens.
Mais pendant combien de temps les Forces de l’ordre qui seront commises à la sécurisation de ce rassemblement, tiendront-elles ? Puisque cette opposition entend également marquer le début de la désobéissance civile lancée par le président du Pdci, Henri Konan Bédié. Et en croire à son lieutenant, Guikahué, l’opposition ne compterait plus quitter les rues à partir du 10 octobre 2020.
Par ailleurs, sur cette question sécuritaire, l’Onu, la Cedeao et l’Ua qui viennent de boucler une mission conjointe en Côte d’Ivoire, exigent aux autorités ivoiriennes la protection de l’intégrité physique des Ivoiriens avant, pendant et après les élections.
En sera-t-il ainsi pour l’opposition dans ses actions de protestation contre la candidature d’Alassane Ouattara ?
Pour l’heure, le Comité d’organisation travaille en ce moment dans le stade qui va abriter les militants des partis politiques (Fpi, Pdci, Udpci, Gps, etc.) regroupés au sein de la Coalition pour la Démocratie, la Réconciliation et la paix (Cdrp).
Selon le Secrétaire exécutif du Pdci, Maurice Kacou Guikahué, ils se retrouveront au stade Félix Houphouët-Boigny, pour dire au monde entier que la Côte d’Ivoire n’est pas d’accord avec le 3ème mandat que vise Alassane Ouattara.
Outre cela, elle conteste la composition actuelle du Conseil constitutionnel et exige la recomposition de la Commission électorale indépendante (Cei). Elle y a d’ailleurs retiré tous ses représentants et attend sa réforme. Tout chose qui ne pourra être possible qu’avec le report des élections présidentielles, réclamé et par l’opposition et par la communauté internationale.
Frimo D. Koukou
X