19 mars 2024
Paris - France
CULTURE

L’histoire de grandes figures de la négritude ; Cesaire, Senghor

Voici l’une des rares photos d’Aimé CESAIRE avec sa femme. Elle s’appelait Suzanne ROUSSI-CESAIRE. Métisse antillaise, originaire de la Martinique comme son poète de mari, Suzanne ROUSSI-CESAIRE a trompé Aimé CESAIRE en 1963, puis après c’est elle qui l’a largué. 3 ans plus tard, elle est morte d’un cancer.

Aimé CESAIRE était très amoureux de cette femme. D’ailleurs il ne s’est jamais remis de leur séparation puisqu’après leur divorce, il ne se remariera pas et resta célibataire jusqu’à sa mort.
Le Damoiseau relève pour la parenthèse que Aimé CESAIRE et son ami Leopold SEDAR SENGHOR, qui pourtant étaient les 2 premiers défenseurs de la cause noire en France, n’ont pas épousé de femme noire. Aimé CESAIRE a épousé une métisse tandis que Leopold SEDAR SENGHOR avait épousé une blanche. Pourtant SENGHOR était celui-là qui écrivait des poèmes pour vanter la beauté et les mérites de la femme noire !
A leur suite, on pourrait également citer un autre antillais, en la personne de Frantz FANON, lui aussi défenseur acharné de la cause noire à la même époque. Il épousa une femme blanche lui aussi. On pourrait rempiler en citant un autre, le sénégalais Cheick ANTA DIOP , l’un des plus grands idéologues de l’afrocentricité.
Il épousa lui aussi une blanche ! Quelle réflexion vous suggère un tel paradoxe ? Comment expliquer qu’aucune femme noire n’ait trouvé grâce aux yeux de ces leaders qui ont pourtant été les premiers à lancer en France un mouvement Pro-black, mais qui presque tous ont évité de se marier avec des blacks ? Certes on a le droit d’épouser qui on veut, mais quand on dit défendre la cause noire, et qu’on finit dans les bras d’une autre femme, n’y a-t-il pas là une contradiction ?
Source : © Le Damoiseau
La première femme de Senghor est noire. Elle s’appelait Ginette Eboué. Ils ont eu deux enfants : Guy Waly et Francis Arfang.
La première épouse de Senghor fut la fille du gouverneur Félix Eboué, aussi noire que lui.

Dictionnaire historique de la Résistance

« Au sein des services londoniens de la France libre, des femmes, engagées volon­taires, civiles, travaillent ; parmi elles, Janine Bouchinet-Serreulles, Denise Van Moppès, Monique Crémieux-Brilhac. Angélina Hérincx de Kerguelen, quant à elle, est employée au quartier général de l’amiral Muselier jusqu’au printemps 1942, puis elle crée le service des écoutes radiophoniques de la France libre à Londres, qu’elle dirige jusqu’en août 1944 avec rang de chef de service, occupant ainsi le rang le plus élevé dans la hiérar­chie administrative. D’autres femmes sont employées dans les comités à l’étranger de la France libre ou sont « affectées spécia­les » comme enseignantes, commerçantes, assistances sociales, ou travaillent encore dans les œuvres sociales, comme infir­mières, médecins et secrétaires (Ginette Éboué est employée au cabinet de son père à Brazzaville, fin 1942). D’autres œuvrent en France comme résistantes au sein de réseaux. »

EBOUÉ‑FONTAINE, Ginette (1923‑1992) Fille de Félix Eboué qui rallia le Congo à la France Libre. En 1942, elle s’évada de France et entra dans la Résistance à Brazzaville. Fonctionnaire international de l’UNESCO, responsable du programme d’aide aux mouvements de Libération nationale et de lutte contre l’apartheid en Arique du Sud. Initiée en 1968 à la Loge le Libre Examen, Grande Loge Féminine de France. »

Jean Molière
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