Dictionnaire historique de la Résistance
« Au sein des services londoniens de la France libre, des femmes, engagées volontaires, civiles, travaillent ; parmi elles, Janine Bouchinet-Serreulles, Denise Van Moppès, Monique Crémieux-Brilhac. Angélina Hérincx de Kerguelen, quant à elle, est employée au quartier général de l’amiral Muselier jusqu’au printemps 1942, puis elle crée le service des écoutes radiophoniques de la France libre à Londres, qu’elle dirige jusqu’en août 1944 avec rang de chef de service, occupant ainsi le rang le plus élevé dans la hiérarchie administrative. D’autres femmes sont employées dans les comités à l’étranger de la France libre ou sont « affectées spéciales » comme enseignantes, commerçantes, assistances sociales, ou travaillent encore dans les œuvres sociales, comme infirmières, médecins et secrétaires (Ginette Éboué est employée au cabinet de son père à Brazzaville, fin 1942). D’autres œuvrent en France comme résistantes au sein de réseaux. »
EBOUÉ‑FONTAINE, Ginette (1923‑1992) Fille de Félix Eboué qui rallia le Congo à la France Libre. En 1942, elle s’évada de France et entra dans la Résistance à Brazzaville. Fonctionnaire international de l’UNESCO, responsable du programme d’aide aux mouvements de Libération nationale et de lutte contre l’apartheid en Arique du Sud. Initiée en 1968 à la Loge le Libre Examen, Grande Loge Féminine de France. »