Mardi soir, le président français s’est exprimé de Ramallah, en Cisjordanie, aux côtés du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Emmanuel Macron s’est ensuite rendu à Amman, en Jordanie, où il rencontrera le roi Abdallah II.
Le Croissant-Rouge palestinien annonce l’arrivée d’un quatrième convoi d’aide humanitaire dans la bande de Gaza
Un quatrième convoi d’aide humanitaire est arrivé dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah, a fait savoir le Croissant-Rouge palestinien mardi soir sur X (anciennement Twitter). Selon la publication, le convoi était formé de huit camions – cinq camions d’eau, deux de nourriture et un de médicaments.Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
Le point sur la situation mardi 24 octobre en fin de journée
- Après sa visite en Israël mardi matin, Emmanuel Macron s’est rendu en Cisjordanie mardi après-midi, où il s’est entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Lors d’une conférence de presse commune, le chef d’Etat français a présenté ses condoléances aux victimes de l’attaque du Hamas contre Israël, qui fut « aussi une catastrophe pour les Palestiniens ». Depuis Ramallah, il a réitéré son appel à « protéger les civils partout et en tout lieu » et a encore appelé à une coopération internationale contre le terrorisme. Pour Emmanuel Macron, « il n’y aura pas de paix durable » sans la mise en œuvre de la solution à deux Etats « en capacité de cohabiter ». En fin de soirée, le président français a atterri à Amman, en Jordanie, où il rencontrera le roi Abdallah II.
- En parallèle, le secrétaire général de l’ONU a de nouveau réclamé un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » devant le Conseil de sécurité. Antonio Guterres s’est ensuite dit « profondément inquiet concernant les claires violations du droit international humanitaire que nous voyons à Gaza. Soyons clairs : aucune partie à un conflit armé n’est au-dessus du droit humanitaire international », a-t-il insisté, sans mentionner Israël. Des propos qui ont largement déplu à Israël, son ambassadeur à l’ONU, Gilad Erdan, dénonçant un « discours choquant », et accusant M. Guterres d’être « compréhensif face au terrorisme et aux meurtres » du Hamas.
- L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé qu’elle devra cesser ses opérations mercredi soir si elle n’obtient pas de carburant « de toute urgence ». Le président américain, Joe Biden, a estimé mardi que l’aide humanitaire n’arrivait pas assez vite dans la bande de Gaza. L’aide a commencé à entrer samedi au compte-gouttes dans le territoire de 362 kilomètres carrés où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens.
- Le ministère de la santé de la bande de Gaza a affirmé mardi soir que cinquante personnes avaient été tuées dans « plusieurs secteurs » de l’enclave palestinienne entre 20 h 30 et 21 h 30 (entre 19 h 30 et 20 h 30, heure à Paris). Dans l’après-midi, le ministère avait annoncé que 5 791 personnes avaient été tuées depuis le 7 octobre et le début des frappes israéliennes sur le territoire palestinien, en réponse à une attaque menée par le mouvement islamiste sur le sol israélien.
- L’agence de presse palestinienne WAFA a rapporté que l’accès des musulmans à la mosquée Al-Aqsa avait été empêché par la police israélienne mardi. D’après l’agence de presse et le Waqf, la fondation islamique qui administre les lieux saints musulmans de Jérusalem, les autorités avaient commencé à durcir les conditions d’accès à la mosquée dans la matinée, autorisant seulement les fidèles les plus âgés à entrer. Dans le même temps, les autorités israéliennes ont autorisé les fidèles juifs à entrer dans l’enceinte de la mosquée pour y prier, selon l’agence WAFA, qui dénonce une violation du statu quo selon lequel les juifs, comme tous les non-musulmans, peuvent accéder à la mosquée Al-Aqsa à certaines heures, mais ne sont pas autorisés à y prier.
Emmanuel Macron est arrivé en Jordanie
Emmanuel Macron est arrivé mardi soir à Amman, deuxième étape de son voyage dans la région destiné à marquer la solidarité de la France avec Israël, après l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre.
Le chef de l’Etat français est arrivé à 22 h 30 (21 h 30, à Paris) en provenance d’Israël, où il a rencontré le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, et des familles de victimes franco-israéliennes. Il a ensuite rencontré en Cisjordanie le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
21:16
Le ministère de la santé de la bande de Gaza affirme que cinquante personnes ont été tuées mardi soir en une heure
Le porte-parole du ministère de la santé de la bande de Gaza administrée par le Hamas a affirmé mardi sur Facebook que 50 personnes avaient été tuées dans « plusieurs secteurs » de l’enclave palestinienne « au cours de la dernière heure », soit entre environ 20 h 30 et 21 h 30 (entre 19 h 30 et 20 h 30, heure à Paris).
Dans l’après-midi, le ministère avait annoncé que 5 791 personnes avaient été tuées depuis le 7 octobre et le début des frappes israéliennes sur le territoire palestinien, en réponse à une attaque menée par le mouvement islamiste sur le sol israélien.
Les négociateurs du Qatar disent avoir « bon espoir » de libérer d’autres otages retenus par le Hamas
Les négociateurs du Qatar, impliqués dans les efforts visant à libérer les otages retenus par le Hamas, ont « bon espoir » de parvenir à d’autres libérations, selon le ministère des affaires étrangères qatari. L’Etat du Golfe mène une intense activité diplomatique depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Sur environ 220 otages israéliens, étrangers ou binationaux, Doha a obtenu la libération de quatre otages : deux Américaines vendredi et deux Israéliennes lundi.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari, Majed Al-Ansari, a déclaré mardi que les négociateurs qataris avaient « bon espoir d’obtenir d’autres libérations » grâce aux pourparlers en cours avec Israël et le Hamas. Il y a eu « plus d’ouverture sur la volonté politique entre les deux parties » après la libération des deux Israéliennes, a-t-il dit à l’Agence France-Presse.
Il a néanmoins mis en garde contre l’escalade de la violence dans la bande de Gaza et les difficultés logistiques pour faire sortir les otages. Le Qatar accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012. Le porte-parole du ministère a assuré que le bureau du mouvement palestinien communiquait « efficacement » avec ses membres dans la bande de Gaza en vue de la libération des otages. L’émirat fournit depuis des années une aide financière à la bande de Gaza, coordonnée selon lui avec Israël, les Nations unies et les Etats-Unis.
Elisabeth Borne salue un Sénat sans « états d’âme pour qualifier le Hamas de groupe terroriste »
Elisabeth Borne a salué, mardi au Sénat, l’absence d’« états d’âme » des sénateurs pour qualifier le Hamas de « groupe terroriste ». Au lendemain d’un débat organisé dans la chambre basse sur la situation au Proche-Orient, la première ministre a récidivé devant les sénateurs, rappelant la position de la France dans un discours quasi identique à celui prononcé la veille. En clôture de ce débat sans vote et sans remous, elle a constaté « un large consensus » entre le gouvernement et la chambre haute. « Les mots ont un sens, refuser d’en prononcer certains aussi. Ici, au Sénat, personne n’a d’états d’âme pour qualifier le Hamas de groupe terroriste et je veux le saluer », a-t-elle ajouté.
La position de LFI – qui ne compte aucun sénateur – sur le groupe islamique a causé de vives critiques à l’Assemblée. Au Sénat, plusieurs orateurs ont néanmoins rejoint le leader du mouvement, Jean-Luc Mélenchon, qui avait alerté sur l’appel du président de la République à élargir à la lutte contre le Hamas « la coalition internationale contre Daech » (l’organisation Etat islamique). « Nous sommes surpris des propos (…) pouvant laisser entendre un nouvel engagement militaire de la France, s’est alarmée la présidente du groupe communiste, Cécile Cukierman. Si cela devait se confirmer, inévitablement un débat et un vote au Parlement seront indispensables. »
Le président du groupe écologiste, Guillaume Gontard, s’est également dit « inquiété » par ces propos. « S’il s’agit de participer à des bombardements de la bande de Gaza, c’est parfaitement inacceptable. S’il s’agit de livrer des armes, ça l’est tout autant », a-t-il dit. La première ministre n’a pas répondu directement à ces demandes de clarification. « Je rappelle que la coalition mise en place contre Daech [l’organisation Etat islamique] n’implique pas exclusivement des actions militaires », a expliqué le ministre du commerce extérieur et des Français de l’étranger, Olivier Becht, citant notamment le « renseignement » et la « lutte contre le financement du terrorisme ».
20:30
La Maison Blanche estime qu’un « cessez-le-feu à ce stade ne bénéficierait qu’au Hamas »
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a estimé mardi, devant la presse, qu’un « cessez-le-feu à ce stade ne bénéficierait qu’au Hamas ». Selon M. Kirby, la situation va encore se dégrader pour les civils. Si Washington s’oppose à un cessez-le-feu complet, des arrêts sporadiques dans les combats afin de faciliter l’acheminement de l’aide à la bande de Gaza doivent être « considérés », a nuancé M. Kirby. « Nous voulons voir les mesures de protection pour les civils. Or des pauses dans les opérations sont un outil, une tactique, qui peuvent y parvenir pour une période temporaire (…) mais cela n’est pas la même chose qu’un cessez-le-feu », a-t-il ajouté.
Peu de temps auparvant, Joe Biden avait estimé que l’aide humanitaire n’arrivait pas assez vite dans la bande de Gaza. L’acheminement n’est « pas assez rapide », a déclaré le président des Etats-Unis, questionné par la presse à la Maison Blanche. L’aide humanitaire a commencé à entrer samedi au compte-gouttes dans ce territoire de 362 kilomètres carrés où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens.
Le Monde