CARNET NOIR – Ancien joueur de Biscarosse, Max Brito avait disputé la Coupe du monde 1995 avec la Côte d’Ivoire, où il s’était très gravement blessé. Ce lundi, après avoir passé une grande partie de sa vie tétraplégique, il est parti « avec dignité et sans souffrance dans son dernier voyage » comme l’indique sa famille.
Max Brito, L’ailier international (3 sélections) ivoirien Max Brito, tétraplégique après avoir été touché aux vertèbres après un plaquage lors d’un match du Mondial 1995 (il avait refusé de jouer pour l’équipe de France et avait préféré s’aligner avec les Éléphants…) est décédé lundi soir à l’âge de 54 ans , a annoncé mardi sa famille et son club de Biscarrosse( Landes).
Alors ailier dans son club de Biscarosse, il est appelé avec les Éléphants pour disputer la coupe du monde 1995. Initialement, il ne devait pas y aller mais il remplace son frère Patrick, touché alors par une pubalgie. Dans une rencontre face aux Tonga, dès le début du match, Max Brito se fait plaquer puis, sous le poids du regroupement, se retrouve écrasé. Deux de ses vertèbres se déplacent. « C’est comme si tout s’était débranché dans mon corps, expliquait-il au Monde en 2007. J’ai tout de suite compris que j’étais paralysé mais je me suis dit qu’on allait me réparer, que ce n’était pas si grave. »
Opéré à Prétoria à la suite de cet accident en 1995, finalement, ce grand blessé du rugby vivra avec ce lourd handicap jusqu’à son décès aujourd’hui. Avec une force et un courage qui le caractérisait tant. Très loin d’être fataliste, il n’en voulait à personne, ni à la vie et encore moins au rugby. « A qui devrais-je en vouloir ? » disait celui qui jugeait que cela aurait pu arriver en voiture ou dans la rue. La star du rugby mondial Jonah Lomu avait même mis un de ses maillots aux enchères au profit de Max Brito.
Ce lundi, son club de coeur, Biscarosse, lui a rendu hommage. Lui qui ne cessait de remercier le club landais pour sa mobilisation permanente, son soutien indefectible et pour la création d’une association après son accident. Alors, dans la peine aujourd’hui, le soutien du club est renvoyé à la famille de cet homme marquant du rugby, grand blessé de la coupe du monde 1995. « Nous ne t’oublierons jamais Max », ainsi est conclu le message d’hommage du Biscarosse Olympique.
Carnet noir – Grand blessé du rugby, Max Brito est décédéOther Agency
Le communiqué de la famille de l’ancien international ivoirien : « La famille Brito, ses enfants Mike et Anthony, ont la douleur de vous faire part du décès de Max Brito, survenu le Lundi 19 Décembre à 18h30. Max a été accompagné avec dignité et sans souffrance dans son dernier voyage. La famille remercie profondément le club du Biscarrosse Olympique, qui a toujours été présent tout au long de ces années, ainsi que l’ensemble des personnes qui, de près ou de loin, ont toujours témoigné leur affection et leur soutien. »
La rédaction de Rugbyrama et de Midi Olympique présente ses sincères condoléances à la famille de Max Brito.