26 avril 2024
Paris - France
POLITIQUE

En Tunisie, interrogations autour de l’état de santé mentale du président

Qualifiée parfois d’“éminence grise” du chef de l’État tunisien jusqu’à sa démission, le 24 janvier, Nadia Akacha, l’ancienne cheffe de cabinet de Kaïs Saïed, refait parler d’elle. Dans une communication qu’on lui prête, avec une personne dont on n’entend pas la voix, elle dévoile certaines informations, particulièrement sur l’état de santé du président, rapporte le site d’information Middle East Eye.

Sa [Kaïs Saïed] fin sera douloureuse, peut-on entendre dire celle qui pourrait être Nadia Akacha. Il est malade et ne veut pas admettre sa maladie… l’homme souffre au niveau personnel et psychologique.

Selon le même enregistrement, le médecin du président aurait indiqué à ce dernier qu’il risquait une grave crise, d’autant plus qu’il ne reçoit pas un traitement suffisant.

Dans ces enregistrements, qui semblent être une conversation entre la prétendue Nadia Akacha et une personne dont la voix est coupée, l’ancienne cheffe de cabinet évoque la rencontre à Paris, en juin 2020, entre Kaïs Saïed et Emmanuel Macron. Elle y affirme que le président tunisien s’est mis à trembler lorsqu’il a aperçu le président français.

Montage et manipulation

Sur son compte personnel Facebook, Nadia Akacha a crié à la manipulation et affirmé qu’il s’agissait d’un montage audio et que ces enregistrements ont été fabriqués.

Toujours est-il que le site Business News s’interroge sur l’état de santé du président, après les prétendues révélations de son ancien bras droit.

“La santé du président élu en 2019 n’a jamais été évoquée médiatiquement avec sérieux, mais on en parle volontiers dans les salons et sur les réseaux sociaux. Ses accès de colère, ses discours à la nation à minuit, ses nominations farfelues et ses contradictions flagrantes sont autant de motifs pour s’interroger sur la santé mentale d’un président hors norme”, écrit Business News.

Prenant la défense du chef de l’État lors d’une émission politique sur la chaîne nationale Al-Wataniya, Rachida Ennaifer, ancienne responsable de la communication du palais, qui a elle aussi démissionné, a précisé que Kaïs Saïed travaillait au moins vingt heures par jour, et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

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