L’option privilégiée semble être « un confinement adapté », différent du printemps et de novembre 2020. La décision pourrait être annoncée dans le week-end, alors que la hausse des cas de Covid-19 est inquiétante.
Annoncer de nouvelles mesures restrictives pour freiner l’épidémie de Covid-19, sans braquer la population. C’est l’équation impossible que tente de résoudre Emmanuel Macron, alors qu’une décision en faveur d’un nouveau confinement pourrait être prise « dans le week-end », selon un conseiller de l’exécutif.
Depuis bientôt un an, les Français acceptent de moins en moins cette privation de liberté : selon un sondage de l’institut Elabe, publié mercredi 27 janvier, seulement 48 % de la population approuve le principe d’un confinement similaire à celui du printemps 2020. A l’époque, 93 % des Français y étaient favorables. Une véritable chute libre.
« Nous devons tenir encore », nous a pourtant enjoint, jeudi, le ministre de la santé, Olivier Véran, lors d’une conférence de presse, disant ne pas ignorer « l’impact et les conséquences psychologiques réelles » des mesures coercitives prises par le gouvernement. Mais le couvre-feu national à 18 heures n’est, selon lui, « pas suffisant face aux variants », qui concernent désormais 2 000 nouveaux cas par jour et menacent de représenter « une épidémie dans l’épidémie ».
« La tension hospitalière est réelle », a ajouté M. Véran, avec un taux d’occupation des lits de réanimation par des patients Covid de près de 60 %. Manière de préparer les esprits à la nécessité d’un tour de vis supplémentaire.
Bataille sémantique
Dans cette optique, l’exécutif cherche à trouver un « point d’équilibre » permettant de « protéger les Français » sans « mettre le pays sous cloche », comme l’a expliqué, mercredi, le patron des députés La République en marche (LRM), Christophe Castaner. « Les élèves doivent pouvoir aller à l’école », a-t-il par exemple souligné, en expliquant que l’idée est de « diminuer au maximum les contraintes ». « A la fin, il faut que chacun puisse se dire : “Au moins, j’ai gardé ça” ou “j’ai ça en perspective pour tenir le coup” », résume-t-on au ministère de la santé.
Une manière de rendre les mesures plus acceptables et de tirer les enseignements des deux précédents confinements. « On veut limiter au maximum les petites mesures, qui irritent inutilement les gens, précise un proche du chef de l’Etat. Le contre-modèle, c’est la fermeture des parcs au printemps. » Une exigence partagée dans les rangs de l’opposition. « Si on doit reconfiner, soyons humains et intelligents », a réclamé le président du groupe Les Républicains (LR) du Sénat, Bruno Retailleau, jeudi, sur RTL.
Le Monde
Leave feedback about this