12 novembre 2024
Paris - France
POLITIQUE

Cedeao-Niger : Alassane Ouattara ne privilégie plus une intervention militaire

Alors qu’il militait au mois d’août pour une intervention militaire de la Cedeao au Niger, le président ivoirien a décidé d’un changement de cap. Précisions.

La menace d’une intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) au Niger paraissait déjà de moins en moins crédible ces dernières semaines. Mais l’option, plus de cent jours après la chute de Mohamed Bazoumrenversé le 26 juillet dernier par le général Abdourahamane Tiani et retenu en otage au sein de la résidence présidentielle depuis, semble aujourd’hui définitivement enterrée.

Mohamed Bazoum, cent jours en détention et un avenir incertain

Renversé le 26 juillet par le général Abdourahamane Tiani et ses hommes, Mohamed Bazoum passe, ce 3 novembre, son centième jour en détention. Isolé mais refusant toujours farouchement de démissionner, il reste le problème numéro un de putschistes qui semblent ne pas savoir quel sort lui réserver.

Les avocats de l’ancien président Mohamed Bazoum s’accrochent désormais à l’espoir de voir aboutir leur requête pour détention arbitraire devant la Cour de justice de la Cedeao. © MADS CLAUS RASMUSSEN/Ritzau Scanpix via AFP
Les avocats de l’ancien président Mohamed Bazoum s’accrochent désormais à l’espoir de voir aboutir leur requête pour détention arbitraire devant la Cour de justice de la Cedeao. © MADS CLAUS RASMUSSEN/Ritzau Scanpix via AFP

Pendant plusieurs heures, le président a pensé pouvoir renverser la tendance. À ses proches, qui s’inquiétaient de la tournure des événements et des rumeurs insistantes de coup d’État en cours, il assurait que tout cela n’était qu’un problème de ressources humaines. Politicien expérimenté, a-t-il péché par excès d’optimisme – voire d’orgueil ? Mohamed Bazoum a en tout cas eu tort.

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