10 octobre 2024
Paris - France
AFRIQUE

Au Sénégal, la tension monte avant le procès pour diffamation de l’opposant Ousmane Sonko

Supporters of Senegal opposition leader Ousmane Sonko take to the streets of Dakar Tuesday March 14, 2023. The opposition leader is being charged in a civil lawsuit against him by Senegal’s tourism minister for defamation and public insults. The case stems from accusations that Sonko made against the minister during a news conference late last year. The 46-year-old politician goes to court Thursday March 16, 2023. (AP Photo/Sylvain Cherkaoui)

Des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu dans plusieurs banlieues de la capitale et en province, mercredi, à la veille de l’audience. Le leader de l’opposition dénonce « un complot » du président, Macky Sall.

Du président Macky Sall ou de l’opposant Ousmane Sonko, on ne sait qui avait le plus de craintes ces dernières heures à Dakar. Alors que devait s’ouvrir le procès du second, jeudi 16 mars dans la matinée, les deux camps étaient à cran. Chacun se prépare à débuter un face-à-face décisif en vue de la présidentielle prévue dans moins d’un an, le 25 février 2024.

Jusque tard dans la soirée de mercredi, les déflagrations des grenades de désencerclement et des tirs de gaz lacrymogènes ont résonné Cité Keur Gorgui, le quartier de Dakar où vit Ousmane Sonko. Des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu dans plusieurs banlieues de la capitale, comme à Keur Massar, et en province, dont la ville sainte de Touba. La coalition de la majorité présidentielle, Benno Bokk Yakaar, a accusé l’opposition d’être « irresponsable » et de chercher à « déstabiliser les institutions ».

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