La décision lui a été notifiée au cours d’une convocation des autorités, à l’issue de laquelle il a été détenu plusieurs heures avant d’être conduit à l’aéroport sans avoir le droit de récupérer des affaires chez lui.

La décision intervient un mois tout juste avant la tenue d’élections générales déjà repoussées deux fois. Initialement prévu en août 2020, le scrutin a été reporté une première fois en raison, officiellement, de la pandémie. Annoncées pour le 5 juin, les élections ont été à nouveau été décalées au 21 juin en raison de difficultés logistiques. En cause, notamment, l’organisation du scrutin dans certaines régions minées par la violence.

Depuis novembre 2020, un conflit brutal déchire la région du Tigré où l’armée fédérale combat le Front populaire de libération du Tigré. De nombreuses instances internationales ont dénoncé les massacres à l’œuvre dans la zone ainsi que les viols massifs et la faim qui frappent la population. Le scrutin n’aura pas lieu dans la région mais des tueries se multiplient également en Oromia et en Ahmara, les deux régions les plus peuplées du pays.

En mars 2021, Simon Marks s’était vu retirer la permission de travailler au retour d’un voyage autorisé par les autorités dans la province du Tigré, largement fermée aux journalistes. Le 7 mai, les autorités avaient confirmé le retrait de son accréditation, citant des “fake news”. Elles avaient lui avaient alors signifié qu’il ne serait pas autorisé à reprendre le travail en Éthiopie avant octobre 2021, précise le New York Times.

“Immense pression diplomatique”

En privé, souligne le média américain

Mathilde Boussion