18 mai 2024
Paris - France
POLITIQUE

Pour Guillaume Soro, dont la candidature a été invalidée, « maintenir l’élection n’a aucun sens »

L’ex-chef rebelle appelle l’opposition ivoirienne à faire front commun « pour stopper dans sa folle aventure » l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara, qui brigue un troisième mandat.

L’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, dont la candidature à la présidentielle a été rejetée par le Conseil constitutionnel, a estimé le 17 septembre lors d’une conférence de presse à Paris que le maintien de la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire « n’a aucun sens ».

« Maintenir cette élection (..) du 31 octobre 2020 n’a aucun sens (…). De même, (y) participer serait cautionner le coup d’Etat civil de M. Ouattara (l’actuel président ivoirien, NDLR)« , a affirmé Guillaume Soro. « J’en appelle à une unité d’action de l’opposition pour stopper M. Ouattara dans sa folle aventure par tous les moyens légaux et légitimes », a-t-il ajouté.

Guillaume Soro a ainsi invité les opposants ivoiriens, les ex-présidents Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, entre autres, à « saisir la Cédéao en vue d’obtenir des élections transparentes ».

Soro ne renonce pas

« Ma candidature est ferme, irréductible et irrévocable », a par ailleurs indiqué l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, en assurant que « la Côte d’Ivoire est au bord du gouffre » depuis la décision du président sortant Alassane Ouattara de se présenter à un troisième mandat.

La candidature de Guillaume Soro a été jugée irrecevable en raison d’une condamnation par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics ».

Mardi 15 septembre 2020, la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples, juridiction avec laquelle Abidjan a pris ses distances, a demandé à la Côte d’Ivoire de permettre à l’ex-chef rebelle de se présenter à la présidentielle.

La crainte de violences meurtrières à l’approche du scrutin du 31 octobre est forte en Côte d’Ivoire, dix ans après la crise née de la présidentielle de 2010, qui avait fait 3 000 morts après le refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara.

Source : France info

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