18 mai 2024
Paris - France
AFRIQUE INTERNATIONAL

Mali : à un an de la présidentielle, l’Adema peut-elle faire sa révolution ?

Candidature interne ou parrainage pour la présidentielle de 2022, reconduction de Tiémoko Sangaré ou élection d’un nouveau chef de file fin mai… Les débats font rage au sein de l’Adema, faisant resurgir le spectre du rendez-vous manqué de 2018.

Nouveau scrutin, mêmes problématiques. Depuis qu’elle a quitté le pouvoir en même temps qu’Alpha Oumar Konaré, en 2002, l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ) se divise autour de la même question : doit-elle présenter un candidat aux couleurs du parti ou apporter son soutien à une tierce personne ?

C’est cette deuxième option qui a été retenue du temps d’Amadou Toumani Touré (ATT) puis sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Et elle a valu au parti de l’abeille nombre de départs, ses cadres goûtant peu d’être durablement cantonnés à un rôle de simple allié du pouvoir.

Un candidat Adema ?

À moins d’un an de l’élection présidentielle qui doit venir clore la transition en cours, l’Adema étudie ses options afin d’éviter de se retrouver dans la même situation qu’en 2018, quand ses membres se déchiraient entre les partisans d’une candidature de l’Adema, les pro-IBK et les soutiens de Soumaïla Cissé, à l’époque poids lourd de l’opposition malienne.

Et plusieurs camps se dessinent. « Comme toujours à l’approche d’un scrutin, l’Adema fait face à un risque réel de morcellement entre ceux qui voudraient promouvoir une candidature interne et ceux qui estiment que le parti n’en a pas les moyens », estime Abdoul Sogodogo, vice-doyen de la faculté de sciences administratives et politiques de Bamako.

JA.

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