18 mai 2024
Paris - France
AFRIQUE INTERNATIONAL

Interview exclusive de Paul Kagame à France 24 et à la Radio France Internationale ce lundi 17 mai 2021

Le Président Rwandais est revenu sur la présence des Nations Unies en RDC ainsi que la présence présumée des troupes de son armée sur le sol congolais.
Réagissant à la présence de la MONUSCO en République Démocratique du Congo, Paul Kagame déclare que les Nations Unies ont fait 24 ans dans ce pays et que curieusement, personne ne demande des comptes. « Personne ne dit vous êtes là depuis 24 ans, qu’avez-vous fait? Vous y êtes allés pour régler un problème, que s’est-il passé? » indique M. Kagame. Avant de souligner que : « C’est un énorme échec ». Propos que le Président Rwanda assume depuis plusieurs années.
Pour la question des opérations conjointes entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et l’armée Rwandaise, Paul Kagame assure que les discussions sont en cours entre la RDC et le Rwanda. Selon le Président rwandais, le plus important maintenant demeure le fait qu’il y ait une ambiance conviviale propice aux dialogues. Ce qui porte à croire que cela faisait défaut les années passées.
« Les gens qui travaillent ensemble trouvent des solutions » déclare M. Kagame, qui, dans ses propos, n’exclut pas des opérations conjointes entre les armées de deux pays. Il explique : « Les deux parties doivent discuter pour voir si cela peut marcher et quel sera le coût et les bénéfices. C’est là qu’une décision peut être prise »
Réagissant aux différents rapports des experts des Nations Unies qui indexent le Rwanda dans certains crimes en RDC et comme l’un des auteurs de l’insécurité dans la région, Paul Kagame estime qu’il est très important que l’organisation mondiale se demande plutôt « pourquoi la RDC inviterait le Rwanda si c’était lui le responsable de la situation ».
Le Président Kagame indique également que contrairement à ce qui se dit, les troupes rwandaises ne sont pas en RDC. Il explique que si ces troupes était chez son voisin tout serait déjà réglé. « Si nous y étions nous ne serions pas en échec, je vous assure que nous n’échouerions pas à régler le problème » dit-il.
RFI
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