Celle qui a occupé le poste pendant cinq ans (entre 2010 et 2015) est soupçonnée d’avoir détourné des sommes d’argent colossales. iPhone en or par dizaines, bijoux précieux… Autant de “biens inutilisés et inutiles”, estime cet éditorialiste du journal nigérian Punch. Outre cela, son nom a figuré soit en tant que principale accusée, soit en tant que complice dans de nombreuses affaires de corruption.”, rappelle le journal nigérian Premium Times.

Extradition bloquée

La Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), à l’origine de la saisie des biens, se heurte à un plafond de verre depuis plusieurs années déjà. La femme ayant fui au Royaume-Uni “est hors de la juridiction nigériane”, observe Punch. Elle échappe ainsi à un procès organisé sur le territoire national pour répondre de ces accusations.

Le président de la EFCC, Abdulrasheed Bawa, a dit espérer loger tout le monde à la même enseigne, même les “puissants du système”. Il a déclaré “qu’il serait prêt à quitter son poste si quelqu’un essayait de le corrompre”, rapporte Punch. “L’affaire [Diezani Alison-Madueke] ne sera pas abandonnée”, clame-t-il.

Pour l’heure, la saisie des biens est une victoire symbolique non négligeable, raconte ce journaliste nigérian de Punch :

[En pensant aux] bijoux et à l’iPhone en or de Diezani, je n’ai pas pu m’empêcher de calculer combien de masques auraient pu être achetés à la place pour ceux qui ne pouvaient pas se le permettre. Ou combien de médicaments ils auraient pu fournir.”

Pauline Le Troquier