Le gouvernement Ouattara, fait face à une grogne sociale qui ne dit peut-être pas son nom. Depuis le début d’année, les ivoiriens ne cessent de se plaindre du coût de plus en plus élevé de la vie. Ajouter à cela, certaines mesures visiblement impopulaires qui suscitent davantage la colère des populations. Augmentation du prix de l’huile ; caution de 5.000.000 pour les livreurs, décision probable de l’ARTCI de freiner les bonus ; redevance télé ; et bien d’autres …
Malgré une croissance exceptionnelle depuis cinq ans, les recettes du président Alassane Ouattara ne profitent pas à tous les Ivoiriens. La corruption généralisée et les difficultés de la vie quotidienne, dues notamment à la hausse des prix du logement ou de l’électricité, nourrissent un violent mécontentement. Des instructions auraient été données par le chef de l’État pour que les ministres en charge de ces problématiques trouvent rapidement des solutions en vue de désamorcer cette bombe sociale. C’est certainement dans cette dynamique, que le Ministre du Commerce, Souleymane Diarrassouba a rencontré le 11 janvier dernier, les industriels du secteur de l’huile. Au terme de cette rencontre, il a été annoncé la suspension de l’augmentation du prix de l’huile et de la farine de blé. Une décision qui va certainement soulager les consommateurs ivoiriens. Mais il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les conditions de vie des ivoiriens qui n’en demandent pas plus. Dans un contexte post crise, l’État devrait s’inscrire dans une logique de communication participative sur les problématiques à incidence sociale afin de bâtir un consensus pour le changement social et le développement. Le problème de Ouattara est que son gouvernement parle de taux de croissance exponentielle et les Ivoiriens sont de plus en plus dans la précarité. PNB et PIB : quelle différence ? Contrairement au produit intérieur brut (PIB), qui mesure la richesse produite par l’ensemble des opérateurs et personnes résidant sur un territoire précis, le PNB est calculé en fonction des ressortissants d’un pays, indépendamment de leur lieu de résidence. Or en Côte d’Ivoire personne ne sait le PNB. Cependant , il permet donc de mesurer la richesse produite par un pays. Donc des richesses produites par les Ivoiriens. Alors il n’a pas de quoi à fanfaronner car le régime a fait mieux voire désendetté la Côte d’Ivoire avec un pays divisé en deux. JM
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