Luc Perron de Revel se distingue aussi par ses critiques de la réaction française. À commencer par la destruction des avions Soukhoï, pourtant en train d’être réarmés. « Je pense qu’une action diplomatique extrêmement forte aurait permis d’empêcher tout risque sur les forces françaises, et ne pas détruire aurait permis de saisir pièces à conviction et pilotes, et nous ne serions pas ici aujourd’hui ». Il ajoute : « l’ordre a été donné sans envisager une minute les conséquences. Les mesures n’ont pas été prises pour protéger les ressortissants, je crois que ça a été une erreur. »
Et des erreurs, il en voit d’autres ensuite, comme « la destruction des hélicoptères dans l’enceinte du palais de Yamoussoukro, qui a relancé de façon extraordinaire les Patriotes » ou « se mettre en place autour de l’hôtel Ivoire, qui était une impasse et n’avait pas d’importance stratégique militaire » dit-il.