8 mai 2024
Paris - France
SANTE

Une aide-soignante béninoise en CDI menacée d’expulsion la France.

En Savoie, une aide-soignante menacée d’expulsion en pleine épidémie

Cette Béninoise en CDI dans un Ehpad est dans le collimateur de la préfecture de Savoie.

    Alors que la région est particulièrement touchée par la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19, la décision du préfet de Savoie d’expulser une aide-soignante béninoise travaillant dans un Ehpad de l’Isère provoque la polémique. Lydia Veyrat, 37 ans, était mariée à un Savoyard et le couple vivait au Bénin. En 2019, Roger, le mari de Lydia, meurt. La Béninoise se rend en Savoie pour régler la succession de son défunt mari. Des démarches qui vont prendre du temps. Alors Lydia cherche du travail. Au Bénin, elle était infirmière. Mais son diplôme n’est pas reconnu en France. Elle trouve un emploi d’ aide-soignante dans un Ehpad de Pontcharra (Isère), accumule les contrats.

Pourtant, le préfet de Savoie vient de signifier à Lydia « une obligation de quitter le territoire français » ( OQTF ). Une décision incompréhensible pour la jeune aide-soignante.

Le soutien des collègues

« J’adore mon travail. Et depuis 2019, je ne compte pas mes heures. Après le premier confinement, j’ai touché la prime Covid de 1000 euros attribuée par l’Etat. Et je suis maintenant en CDI. J’ai aussi signé un contrat d’intégration républicaine. Pourtant, le préfet dit que je n’ai pas fait la preuve de mon insertion dans la société française. Je ne comprends pas. J’ai un terrible sentiment d’injustice », confie Lydia qui réside à Montmélian (Savoie).

A l’Ehpad du Granier, à Pontcharra, ses collègues la soutiennent : « Lydia est une fille formidable, très appréciée par tout le personnel et les patients. On a besoin d’elle ici. Vouloir la renvoyer dans son pays alors que l’on manque de soignants en pleine période de Covid, c’est scandaleux. On est prêts à manifester pour que Lydia reste parmi nous », clament plusieurs employées de l’Ehpad. « On marche sur la tête », martèle Me Didier Besson, l’avocat de Lydia, qui a saisi le tribunal administratif pour contester la décision du préfet. Le Parisien

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