10 décembre 2024
Paris - France
AFRIQUE INTERNATIONAL

Un opposant rwandais tué par balles en Afrique du Sud

Coordinateur en Afrique du Sud du Congrès national rwandais, Seif Bamporiki a été retrouvé mort dans le township de Nyanga, au Cap.

Un responsable d’un parti rwandais d’opposition a été tué par balles, dimanche 21 février, au Cap, en Afrique du Sud où il vivait en exil, a annoncé son parti, qui a évoqué un « assassinat ».

Coordinateur en Afrique du Sud du Congrès national rwandais (RNC) Seif Bamporiki, 49 ans, a été abattu dans le township de Nyanga, miné par la criminalité.

Le motif de ce meurtre n’est pas clairement établi, mais le porte-parole du RNC Etienne Mutabazi a indiqué à l’AFP que le mode opératoire rappelait de précédentes attaques à caractère politique visant des opposants rwandais. Le meurtre « a été exécuté avec pour modus operandi d’attirer la victime dans un milieu risqué et dangereux pour l’assassiner », a-t-il estimé.

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M. Mutabazi faisait référence aux agressions de plusieurs dissidents rwandais en Afrique du Sud, parmi lesquels Patrick Karegeya, un des fondateurs du RNC.

Ex-patron des renseignements extérieurs rwandais et ancien proche du président rwandais Paul Kagame dont il était devenu un adversaire acharné, Karegeya a été retrouvé mort étranglé dans une chambre d’un hôtel huppé le 1er janvier 2014.

« Liens étroits »

La justice sud-africaine a émis en septembre 2019 des mandats d’arrêt contre deux Rwandais qu’elle accuse d’avoir participé au meurtre de Karegeya, assurant également avoir établi des « liens étroits » entre eux et le régime de Kigali.

Un autre exilé rwandais, l’ancien général Faustin Kayumba Nyamwasa, cofondateur du RNC avec Karegeya, a survécu à plusieurs tentatives d’assassinats en Afrique du Sud.

Lorsqu’il a été abattu, Seif Bamporiki était en compagnie de son collègue d’une boutique de prêteur sur gages. Ils attendaient un client, parti chez l’argent pour payer le lit qu’ils lui livraient, quand sont arrivés deux hommes armés.

Ce client « le cherchait depuis un bon moment », a expliqué M. Mutabazi, « samedi, cette même personne était venue au magasin pour dire que seul Bamporiki pouvait le servir ».

Les agresseurs se sont enfuis avec le pick-up et l’argent de la victime, abandonnant son corps sur le sol. Aucun suspect n’a été arrêté dans l’immédiat.

Le Monde avec AFP

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