L’ancien ministre Arnaud Montebourg, candidat à la présidentielle, a rétropédalé ce lundi et assure s’être « mal exprimé » après sa proposition de bloquer des transferts d’argent vers les pays qui ne rapatrient pas leurs ressortissants. Pas suffisant, pour certains de ses soutiens.
Arnaud Montebourg n’est pas prophète en son pays. Dimanche, dans « Le Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro », l’ancien ministre a choqué une grande partie de la gauche en proposant de bloquer les transferts d’argent privés passant par l’entreprise Western Union, vers les pays qui refusent de rapatrier leurs ressortissants visés par une mesure d’expulsion du territoire afin de « taper au portefeuille ». Ce lundi soir, l’apôtre de « la remontada.fr » a perdu parmi ses plus fidèles soutiens : les Jeunes pour Montebourg ont décidé de ne plus soutenir le candidat de gauche à la présidentielle après sa sortie de dimanche.
L’ancien ministre a rétropédalé ce lundi et assuré s’être « mal exprimé » après sa proposition : « J’ai voulu dire : Maintenant il va falloir taper au portefeuille des États. » (…) « Je n’ai pas voulu viser les gens, j’ai voulu viser les États (…) Ce sont eux qui sont en cause. ». Un mea culpa qui n’a donc pas convaincu les JPM.
« On ne se reportera pas sur un autre candidat »
« La France existe par ses valeurs d’humanité, de liberté et de fraternité. Au nom de ses valeurs, elle doit assurer à ceux qui ont quitté leurs proches qu’ils puissent continuer, depuis leur pays d’accueil, à les soutenir pour faire face à des situations difficiles. Les propos d’Arnaud Montebourg ce soir sur l’émission Audition Publique ne nous convainquent pas. Il ne s’agit pas pour nous d’une incompréhension, mais bien d’une erreur », taclent-ils.
Contacté par Le Parisien, le groupe, se prévalant de 150 membres actifs, a confirmé sa position et a aussi ajouté que « nous n’avons plus de raison d’être donc nous avons supprimé le compte Twitter du groupe ». « On ne se reportera pas sur un autre candidat », a aussi ajouté un représentant de l’ex-entité politique.
Le Parisien
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