Seuls 2.500 à 3.000 des 5.100 militaires français mobilisés aujourd’hui dans la région pourraient être encore présents en 2023. Pour assurer l’indispensable présence de troupes au sol, Paris compte sur ses alliés, notamment les Européens.
En annonçant jeudi la fin de l’opération Barkhane, Emmanuel Macron a tout de même pris son monde de court. Ainsi, le lendemain, le ministère des Armées se gardait bien de préciser les contours du redimensionnement de la force française au Sahel. « Il faut attendre la fin des consultations avec nos partenaires sahéliens et européens et voir quelles sont leurs attentes », y expliquait-on. L’abandon de certaines emprises au Mali semble pourtant acquis ainsi qu’une réduction des troupes. Des 5.100 hommes mobilisés aujourd’hui, il pourrait en rester entre 2.500 et 3.000 à l’horizon 2023, selon des informations de presse non démenties par les autorités françaises.
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La Minusma, le G5 Sahel et surtout la force Takuba comme possibles relais
Reste que l’aérien a ses limites. « Sauf à disposer d’hélicoptères que l’on peut ravitailler en vol, on risque d’avoir un problème d’allonge », reconnaît Michel Goya. Face à des groupes profitant du vide sécuritaire pour s’implanter localement, la présence dissuasive de troupes au sol s’avère donc indispensable, notamment pour la poursuite des opérations antiterroristes. Ce domaine est l’affaire des forces spéciales de l’opération Sabre, qui sera conservée.
En complément, la France mise sur la force Takuba, cette unité de forces spéciales européennes chargée d’accompagner l’armée malienne sur le terrain. Tchèques, Estoniens et Suédois l’ont rejointe et les Danois s’apprêtent à le faire, mais d’autres pays de l’Union européenne sont encore très hésitants.
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Paris est pourtant bien décidée à partager le fardeau au Sahel. Mais si un renfort de Casques bleus est également envisagé, la force onusienne au Mali (Minusma) et ses 13.000 hommes, n’a jamais montré de réelles capacités offensives. Quant à la force conjointe du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Tchad), elle a certes connu quelques progrès ces derniers mois mais souffre toujours d’un manque d’autonomie et de moyens.
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