6 novembre 2024
Paris - France
SOCIETE

Terrorisme en Côte d’Ivoire :  pourquoi la surveillance a  encore été renforcée dans le  Nord 

Le crash, dans la nuit du 10 au 11 septembre, dun hélicoptère dattaque MI 24 est survenu alors que larmée ivoirienne craignait une attaque jihadiste dans le nord du pays

Selon nos informations, les autorités ivoiriennes ont été prévenues début septembre par plusieurs partenaires, notamment les services de renseignements burkinabè, dun risque important dattaque jihadiste sur leur territoire. Des mouvements suspects avaient notamment été détectés près de la forêt de Diéfoula, dans le sudest du Burkina. Des armes (munitions, roquettes, matériel pour fabriquer des engins explosifs) avaient aussi été acheminées sur place

Lhomme dAmadou Koufa « Nous redoutions une opération simultanée sur plusieurs objectifs militaires. Il y avait eu des missions de renseignement et de repérage faites par la cellule de SidiAbdramani. Différents groupes avaient fait jonction », explique une source sécuritaire occidentale. Surnommé « Hamza », ce dernier aurait été envoyé dans cette zone frontalière entre le Burkina Faso et la Côte dIvoire pour y installer la katiba Macina, groupe dirigé par le malien Amadou Koufa et affilié au Groupe de soutien à lislam et aux musulmans (GSIM). Son groupe est suspecté dêtre derrière les récentes attaques jihadistes commises dans le nord de la Côte dIvoire

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Cest dans ce contexte quun hélicoptère dattaque MI 24 a décollé dans la nuit du 10 au 11 septembre pour une mission de reconnaissance. Quelques heures plus tôt, certaines autorités locales de la région du Tchologo avaient été mises en alerte. Se déplaçant de nuit et à basse altitude dans une zone forestière boisée, lhélicoptère sest écrasé à deux kilomètres au nord de la localité de Togolokaye, dans le département de Téhini, en Côte d‘Ivoire

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En privé, le chef de lÉtat se dit très préoccupé par la situation sécuritaire à la frontière burkinabè. Mijuillet, trois employés dune société de BTP avaient été enlevés près de Kafolo par une dizaine dhommes armés à moto accompagnés dun traducteur. Si deux dentre eux avaient été immédiatement relâchés, le troisième avait été emmené à plus de 100 kilomètres de , en territoire burkinabè, dans la forêt de Diéfoula. Libéré quatre jours plus tard, il a confié avoir été détenu par une vingtaine de personnes, qu‘il a décrit comme des étrangers

JA

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