25 avril 2024
Paris - France
AFRIQUE INTERNATIONAL

NICOLAS  SARKOZY AU  CŒUR DU COUP D’ÉTAT  EN GUINÉE

Lorsque le président  Lansana Conté offre  en 2008, les “clefs” du  plus grand gisement de   fer au monde de Silmandou à la  BSRG, société de l’homme d’af faires français Beny Steinmetz,  le général affaibli par la mala die sait compter sur “l’appui in ébranlable “ de la France en ces  moments difficiles sur le plan  politique où l’opposition deve nue très pugnace, menace plus  que jamais par le passé, les fon dements de son régime. D’ailleurs  les propos à son endroit, particu lièrement très élogieux du prési dent Sarkozy, au demeurant très  ami à l’homme d’affaires français,  confortent le président Guinéen  sur la justesse de son choix. Sur tout que sa 4 ème épouse, Mme  Mamadie Conté possède un beau  paquet d’actions dans le capital  de la société. 

Manque de pot, à peine élu en  2010 à la tête de l’état, le nouveau  chef de l’état, Alpha Condé va  accuser Beny Steinmetz de pra 

tiques de corruption à hauteur  de plus de 10 milliards de FCFA  versés à des agents publics de la  chaîne minière. L’affaire est portée  devant les tribunaux de Genève  par les autorités guinéennes et  bientôt aux États-Unis. Sentant  le roussi, Beny Steinmetz qui  s’est vu retiré les clefs de la mine  de fer au fabuleux potentiel, a  prudemment établi ses quartiers  généraux en Israël, après avoir  par précaution pris la nationalité  locale. Un judicieux choix dans la  mesure où ce pays n’extrade pas  ses concitoyens. 

Depuis sa cachette Israélienne,  Beny Steinmetz charge son vieil  ami, Nicolas Sarkozy, se souvenant à temps de son métier

d’avocat, d’aller plaider sa cause en  Guinée Conakry. En 2020, l’on  se souviendra que la mission de  bons offices de Nicolas Sarkozy  le conduira à faire 03 séjours en  01 mois à Conakry. A l’effet de  convaincre le président Alpha  Condé de retirer sa plainte et de  conclure un arrangement à l’ami able. Un vœu auquel accédera le  président Condé. Contre bien en 

tendu le paiement d’un chèque  conséquent dans les caisses publiques. Mais devant les atermoiements de Beny Steinmetz qui re fuse manifestement de s’exécuter  par rapport à ses promesses, le  président Condé repasse à l’offensive.  

C’est du pain béni surtout pour  les tribunaux américains que  l’on soupçonne être manipulés  par les réseaux miniers proches  de Georges Soros. En grosse difficulté au moyen Orient où ils  éprouvent d’énormes soucis, les  américains ne seraient-ils pas sur  le point de réaliser une OPA hostile sur les intérêts hexagonaux  dans le pré-carré français s’in terrogent les milieux d’affaires ?  D’autant plus que Mme Mamadie  Conté, la veuve de l’ex-président,  a préféré l’option de raconter sa  part de vérité en collaborant avec  la justice de l’état de Floride aux  Etats-Unis. 

Beny Steinmetz comprend qu’il  doit s’activer pour rester dans  la course. Il missionne son avocat de toujours, Nicolas Sarkozy  d’aller décrisper les relations en tre la Guinée et la France. Pour  cela, Sarkozy voyagera beaucoup  sur Conakry. Le dernier voyage  aura lieu le 6 août de cette année.  Venu avec l’espoir de convaincre le président Alpha Condé de  surseoir à sa décision. 

Mais apparemment en pure perte.  Malgré l’extrême discrétion et les  larges sourires de circonstances,  le président Condé ne veut rien  entendre. 

Exploitant la grogne qui empoisonne l’armée avec l’affaire depuis  la nomination par le président  Alpha Condé d’officiers qui lui  sont fidèles. A l’instar des forc es chargées de la Protection rap prochée de la sécurité présidentielle dont le timing est confié au  lieutenant-colonel Yé Moriba Camara. Le ministre de l’Intérieur  sanctionné pour “faute lourde”.  

L’affaire va se corser avec l’irruption spectaculaire de Mamady  Doumbouya sur la scène publique en Guinée Conakry. L’ancien caporal de l’armée française  où il était employé comme légionnaire. Ce soldat français  qui a crapahuté avec “la mère  patrie” en Afghanistan, en RCA,  à Djibouti est littéralement  “bombardé” Commandant du  Groupement des forces spéciales.  Force militaire la mieux formée  et la mieux équipée du pays, le  groupement des forces spéciales  gagne du galon en devenant très  

vite la gardée prétorienne du ré gime Alpha Condé. Mais, elle va  aussi très vite, déborder de son  plan initial. Pour s’intéresser un  peu trop à la politique. Les alliés  dans la classe politique, s’en inquiètent. D’étranges rumeurs par viennent au président Condé qui  décide de mettre fin à la chienlit.  Il crée le bataillon d’intervention  rapide (BIR) dont les éléments  sont en formation accélérée au  camp des rangers de Sorokon teny, situé à 25 kms de Conakry.  

Fait exploité par Beny Steinmetz  qui veut passer à l’action. Il organise la coalition des mécontents  contre le Président Condé.  

Dimanche dernier, les populations de Conakry sont réveillées  par un échange de coups feux  nourris. Puis, ils progressent  vers le palais de Sekhoutourouya,  situé dans la presqu’île de Kaloum qui abrite les services de  la présidence de la République.  Tiré brutalement de son sommeil, le chef de l’état est obligé “  d’abdiquer”.

Courrier diplomatique

 

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