Les trois premiers lauréats du « Prix Unesco-Guinée Equatoriale » pour la recherche en sciences de la vie ont été récompensés et honorés le mardi 17 juillet 2012 au siège de l’Unesco à Paris au terme d’une journée de discours et de prestations artistiques dignes du temple de la culture que représente l’Unesco et faisant honneur au véritable « petit dragon africain » qu’est devenu depuis une quinzaine d’années la Guinée Equatoriale, faisant ainsi la fierté de tous les africains épris de développement économique, technologique, scientifique, culturel et social, comme dans les pays émergents.
A cette belle célébration internationale de la science et de la culture, les diplomates et journalistes occidentaux ont brillé par leur absence. De plus, la Directrice Générale de l’Unesco et l’ambassadeur du pays abritant le siège de l’Unesco n’ont pas eu la courtoisie de sortir de leurs bureaux pour honorer de leur présence cette célébration, alors que quelques jours plus tôt le Président le la République Française a déroulé le tapis rouge à un président africain également mise en cause dans l’affaire dite des « biens mal acquis », et venant d’acquérir un hôtel particulier parisien à cent millions d’Euros.
Au nom de la méfiance salutaire contre la pensée unique et le comportement des moutons de panurge, il convient de renverser les rôles dans le procès qui est fait à la Guinée Equatoriale à propos de ce prix scientifique et de faire le procès de la diplomatie et de la presse occidentales à ce sujet.
La première charge portée par l’accusation dans ce procès, c’est que l’attitude de la diplomatie et de la presse occidentales, motivée soit disant par la défense de la démocratie partout dans le monde, bafoue en fait les principes fondamentaux aussi bien de la démocratie universelle que de la démocratie interne de l’Unesco, en voulant imposer un point de vue minoritaire à la majorité, et une contestation étrangère à la légitimité démocratiquement établie dans un pays souverain. En effet, c’est à l’unanimité que le conseil exécutif de l’Unesco du 28 septembre 2008 a adopté la création du « Prix Unesco Obiang Nguéma Mbasogo », avant que cette décision démocratique résultant d’un vote ne soit remise en cause de manière non démocratique par des groupes de pressions extérieurs à l’Unesco, et avant qu’elle ne soit démocratiquement confirmée par vote avec 33 voix pour, 18 contre et 6 abstentions par le conseil exécutif de l’Unesco du 8 mars 2012 sous le nom actuel de « Prix Unesco-Guinée Equatoriale ».
La seconde charge dénonce la politique de « deux poids, deux mesures » et l’hypocrisie consistant à s’acharner contre le « prix Unesco-Guinée Equatoriale » tout en épargnant le « prix Unesco-l’Oréal » pendant que l’affaire Bettencourt-Sarkozy défraye encore la chronique et n’a pas encore fini de faire des vagues, notamment après la perte de l’immunité présidentielle de Nicolas Sarkozy, et en faisant semblant de ne pas savoir que les prix Nobel portent le nom de l’inventeur de la dynamite qui a bâtit sa fortune dont bénéficient les lauréats de ce prix sur la vente d’armes grâce à son entreprise Bofors.
(1) « Les Enfants de la Liberté » (« Ablodé Viwo » en langue éwée) est le nom d’un mouvement politique africain d’origine togolaise dont le noyau est un groupe de réflexion bien connu des observateurs de la vie politique togolaise.
Par « Les Enfants de la Liberté » (1)
23 juillet 2012