Le Botswanais Letsile Tebogo est devenu le premier sprinteur africain sacré champion olympique du 200 m, privant l’Américain Noah Lyles de doublé après son titre sur 100 m, aux Jeux de Paris jeudi au Stade de France.
Le Botswanais Letsile Tebogo est devenu le premier sprinteur africain sacré champion olympique du 200 m, privant l’Américain Noah Lyles de doublé après son titre sur 100 m, aux Jeux de Paris jeudi au Stade de France.
Tebogo (21 ans) s’est imposé en 19 sec 46 (vent: +0,4 m/s), nouveau record d’Afrique, devant un autre Américain, Kenny Bednarek (19.62). Lyles, favori pour l’or dans sa course de prédilection, ne s’est classé que troisième, en 19 sec 70, quatre jours après sa victoire sur le fil sur 100 m.
Au micro de la chaîne de télévision américain NBC, Noah Lyles a confié souffrir du Covid.
Paris 2024 : Letsile Tebogo met l’Afrique au sommet du 200 m olympique
Le Botswanais Letsile Tebogo a conquis l’or olympique du 200 m ce jeudi à Paris, le premier pour un athlète africain dans cette discipline. Implacable, Tebogo a foncé en 19 sec 46 (record d’Afrique), devenant le 5e homme le plus rapide de l’histoire de la discipline, à 27 centièmes de seconde du record du monde du Jamaïcain Usain Bolt (19.19). Les horaires sont donnés en temps universel.
Letsile Tebogo : « Je ne veux pas régner seul, je veux que l’Afrique règne »
Letsile Tebogo vient d’écrire l’histoire du Botswana et de l’Afrique. Il est devenu le premier médaillé d’or de son pays en remportant le 200m olympique au Stade de France. Agé de seulement 21 ans, il pourrait bien devenir un des grands visages de l’athlétisme mondial tant son talent est immense. Son chrono sur ce 200m historique, 19’’46, est le nouveau record d’Afrique. Letsile Tebogo a surmonté une année très difficile pour lui, marqué par le décès de sa mère il y a trois mois à peine.
Champion olympique… Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Cela veut dire beaucoup pour moi, cela veut dire beaucoup pour le continent africain, et pour tous ceux qui étaient derrière moi pour aller chercher ce titre.
Pour l’Afrique, c’est une victoire historique également…
C’est très important… Les athlètes africains, beaucoup de gens doutent d’eux, on les fait douter d’eux-mêmes, je voulais m’assurer que ce ne serait plus le cas et que tout le monde connaisse le continent africain.
Votre mère est décédée cette année, cela a été très dur pour vous. Vous lui dédiez cette victoire ?
Cette victoire veut dire beaucoup pour moi… Parce que s’il n’y avait pas eu mon équipe autour de moi, je n’aurais pas participé à ces Jeux Olympiques, parce que lorsque j’ai appris la nouvelle de la mort de ma mère (en mai – ndlr), j’allais arrêter ma saison, et arrêter ma carrière. Passer à autre chose, car ma santé mentale était affectée. Je suis reconnaissant envers mon équipe, qui m’a dit d’avancer au jour le jour. Elle m’a poussé à m’en sortir.
C’est votre mère qui vous a poussé vers l’athlétisme ?
Elle a été là depuis le début. C’est la personne qui m’a encouragé à faire de l’athlétisme parce que moi je voulais faire du football. Elle a dû me pousser, elle m’a encouragé, aidé tous les jours à passer les moments difficiles. Elle m’a montré le chemin, m’a fait prendre conscience de ce que je pouvais faire.
Et maintenant ? Vous avez seulement 21 ans, vous pouvez régner sur l’athlétisme !
L’Afrique peut régner sur l’athlétisme. Je ne veux pas régner seul, je veux que l’Afrique règne. Moi on m’a sous-estimé de très nombreuses fois, je n’étais pas toujours sur les listes des potentiels vainqueurs… Donc ce soir, il s’agissait de remettre les choses en place, et changer le regard.
Jean Moliere
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