16 janvier 2025
Paris - France
EUROPE INTERNATIONAL

L’« affaire des diamants », le boulet du septennat de Valéry Giscard d’Estaing

Les frasques de Bokassa ou les interventions de la France au Zaïre ont empoisonné le mandat de l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing, mort mercredi, à l’âge de 94 ans, des suites du Covid-19.            Valéry Giscard d’Estaing, mort mercredi 2 décembre à l’âge de 94 ans, savait manier la litote avec talent. Il en fit la démonstration à propos de sa passion pour le continent africain, ses charmes et ses mystères, ses rites et ses intrigues : « C’est vrai que j’aime l’Afrique. Cet amour a eu des conséquences sur le cours de ma présidence », écrivait-il en 1991, dans Le Pouvoir et la vie, L’Affrontement, deuxième tome de ses Mémoires. De fait, l’Afrique provoquera, pour une bonne part, son échec de 1981.

Cette passion se noue en 1970, à l’occasion d’une première « expédition de chasse » en République centrafricaine, sur la trace des élans de Derby, ces grandes antilopes si habiles à échapper aux pisteurs. Alors ministre de l’économie et des finances, il y retournera en 1971 et en 1973, puis à deux reprises durant son septennat, en 1976 et 1978.

Il y découvre « cet immense continent, maternel et immuable, exactement semblable à ce qu’il était avant l’apparition de l’homme »« J’étais à ce point séduit, ensorcelé peut-être, que parfois, le soir, avant de m’endormir dans ma chambre de l’Elysée, je m’imaginais y revenir pour un long séjour de plusieurs mois, lorsque j’aurais quitté ma fonction », confesse-t-il dans ses Mémoires.

   Mort de Valéry Giscard d’Estaing : le destin facétieux du « président moderne »

Le sacre de l’empereur financé par la France

Il apprend aussi à y connaître l’extravagant et redoutable président centrafricain, le maréchal Jean-Bedel Bokassa, qu’il gratifiera d’un mémorable « mon cher parent », lors de son premier voyage de chef d’Etat en terre africaine, en mars 1975. Dès lors, les frasques et les ruses de Bokassa ne cesseront d’empoisonner le septennat giscardien. En décembre 1977, quand bien même le président français n’y assiste pas, la France finance ainsi, sans compter, le sacre ridicule de l’empereur autoproclamé Bokassa 1er.

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