6 novembre 2024
Paris - France
EUROPE INTERNATIONAL

« Je ne serai pas candidat à la présidentielle » de 2022, annonce Nicolas Sarkozy

Candidat victorieux en 2007, candidat défait en 2012, candidat éliminé dès le premier tour de la primaire de la droite en 2016… et pas candidat du tout en 2022. Nicolas Sarkozy exclut toute nouvelle aventure électorale. Interrogé sur ses projets dans un entretien au « Figaro », il évacue :

« J’avais dit que je ne serai pas candidat à l’élection présidentielle, je le maintiens. »Le message est adressé à ceux qui, à droite, voient encore en lui un éventuel « recours » pour la présidentielle de l’an prochain, malgré sa condamnation lundi 1er mars à trois ans de prison, dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence – une grande première pour un ancien chef de l’État, qui a fait appel.

Nicolas Sarkozy ne compte pas pour autant renoncer à jouer un rôle. Cela « ne veut pas dire que je ne dirai pas ce que je pense au moment des échéances électorales, l’année prochaine », ajoute-t-il au « Figaro ». Eludant la question d’un éventuel soutien à Emmanuel Macron, il déclare :

« Au moment où chacun aura fait valoir ses ambitions légitimes, je dirai qui je soutiens et pourquoi je le fais, en toute transparence avec ma famille politique. »« Je suis toujours membre de ma famille politique, je ne l’abandonnerai pas. »

L’entretien au « Figaro » est le premier acte d’une offensive médiatique, avant une intervention dans le 20-heures de TF1 mercredi soir, et après le silence observé par Nicolas Sarkozy lundi à sa sortie du tribunal correctionnel de Paris.

Saisir la CEDH

Dans cet entretien, il se plaint d’être victime d’une « injustice profonde ». « J’ai ressenti l’injustice profonde, choquante, des procédures lancées contre moi depuis dix ans », affirme-t-il au quotidien, en assurant avoir « conservé [sa] détermination pour que triomphent le droit et la justice, comme cela devrait se produire dans un État de droit ». Il dénonce un jugement « truffé d’incohérences » et qui « ne fait pas état de preuves, mais d’un faisceau d’indices ».

Evoquant « un combat de long terme », il rappelle avoir fait appel du jugement. Mais « peut-être faudra-t-il que ce combat s’achève devant la Cour européenne des Droits de l’Homme (CEDH) ».

« Ce serait pour moi une souffrance que d’avoir à faire condamner mon propre pays, mais j’y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie », ajoute-t-il.

Obs

 

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